Fête de la Musique 2025 : L’Orchestre Symphonique de Lyon carillonne à l’Hôtel de Ville de Lyon !

De l’Opéra aux Musiques de Films cultes, l’Orchestre Symphonique de Lyon célèbre toute la musique !

Depuis 2015, l’OSL fête la musique en investissant chaque année des lieux emblématiques de Lyon, tels que la Place des Terreaux, la Place des Célestins, le Grand Hôtel-Dieu ou encore l’esplanade de Fourvière.

Cette année encore, nous vous réservons une soirée magique sous les étoiles.

Rendez-vous dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville de Lyon, pour une soirée musicale inattendue.

Fête de la Musique 2025 : l'Orchestre Symphonique de Lyon carillonne à l'Hôtel de Ville de Lyon pour 2 concerts gratuits à 19h et 21h
Fête de la Musique 2025 : l’Orchestre Symphonique de Lyon carillonne à l’Hôtel de Ville de Lyon pour 2 concerts gratuits à 19h et 21h

Deux concerts gratuits vous attendent à 19h et 21h, offrant un programme riche et accessible où se côtoient chefs-d’œuvre classiques, opérette et musiques de films culte.

De l’énergie pétillante du Galop infernal d’Offenbach à la légèreté de La Soupe aux Choux de Raymond Lefèvre, en passant par l’ouverture de Mireille de Charles Gounod et les envolées cinématographiques de Ratatouille de Michael Giacchino ou La La Land de Justin Hurwitz, cette soirée sera une véritable célébration de la diversité musicale.

Et qui sait ? Une surprise pourrait bien s’inviter à la fête et rendre cette soirée encore plus carillonnante…

ATTENTION ! Gratuit sur inscription – Places limitées

En attendant, retrouvez nos Souvenirs des anciennes fêtes de la musique avec l’OSL

Introduction et Rondo Capriccioso de Camille Saint-Saëns

En 1858, le jeune Pablo de Sarasate, prodige du violon, fait la connaissance de Camille Saint-Saëns, alors émergent parmi les compositeurs français. Admiratif du talent du violoniste, Saint-Saëns lui dédie quelques années plus tard une œuvre qui deviendra un véritable défi technique pour tous les interprètes : Introduction et Rondo Capriccioso.
Composée en 1863, cette pièce mêle lyrisme et fougue, avec une introduction mélancolique suivie d’un rondo enflammé, où se succèdent arpèges éclairs et doubles cordes virtuoses. Son influence espagnole, portée par le jeu aérien de Sarasate, en fait une œuvre incontournable du répertoire violonistique.

L’Orchestre Symphonique de Lyon s’associe aux festivités du Bicentenaire de l’Institution des Chartreux et offrira un concert exceptionnel lors d’une soirée privée, le jeudi 22 mai 2025, au cœur de la chapelle. En plus de la 3e Symphonie avec orgue de Saint-Saëns, qui fera résonner l’orgue entièrement restauré de la chapelle des Chartreux, l’OSL interprétera également Introduction et Rondo Capriccioso, du même compositeur que notre violoncelliste Vérène vous présente ici.

Rondo Capriccioso de Camille Saint-Saëns
Rondo Capricioso de Camille Saint-Saëns

Introduction et Rondo Capriccioso : Une œuvre dédiée à Sarasate, un violoniste virtuose

Au milieu du 19ème siècle, le violoniste d’origine basque espagnole Martin Melitón Pablo de Sarasate y Navascués éblouissait le monde entier par ses talents musicaux et sa virtuosité. Ce musicien, plus connu sous l’abréviation de « Sarasate », était particulièrement réputé pour sa capacité à faire sautiller et virevolter son archet. Le violoniste, lui-même compositeur, a beaucoup écrit pour son instrument, mais également sollicité de nombreux musiciens pour écrire des œuvres à la hauteur de son talent. Parmi eux, on peut citer Hector Berlioz, Charles Gounod, Henryk Wieniawski, Max Bruch, Antonín Dvořák, Édouard Lalo et Camille Saint-Saëns.

Sarastase, le violoniste a qui Introduction et Rondo Caprioccioso a été dédié par Camille Saint-Saëns

Sarasate fait la connaissance de Saint-Saëns en 1858. Le violoniste n’a alors que quinze ans, mais est déjà un virtuose renommé, adulé des salles parisiennes. Saint-Saëns, flatté que le jeune violoniste le sollicite, lui dédie son Introduction et Rondo Capriccioso.

Saint-Saëns, un compositeur prodigieux

Camille Saint-Saëns, très célèbre pour son Carnaval des animaux ou sa Danse macabre, a composé pas moins de 600 œuvres, dont 13 opéras.

Né à Paris en 1835, il est, lui aussi, un prodige. Pianiste précoce, il donne ses premiers concerts à l’âge de dix ans.

Après avoir étudié au Conservatoire de Paris, il devient organiste titulaire à Saint-Merri, puis à La Madeleine où il restera pendant une vingtaine d’années. Admiré pour ses talents d’improvisateur, il est aussi extrêmement sollicité comme pianiste et compositeur.

Une œuvre aux influences espagnoles née d’une rencontre

En 1863, il compose pour Pablo de Sarasate cet Introduction et Rondo capriccioso à partir d’esquisses écrites alors qu’il préparait le concours de Rome, un concours de composition très prisé à l’époque. Il envisage d’en faire le mouvement final de son Premier Concerto pour violon, mais il décide finalement de publier le morceau de manière indépendante.

Un critique musical à l’époque décrit l’œuvre ainsi : « c’est une sorte de fantaisie-valse à l’espagnole, d’un gracieux effet ».

La pièce est en deux mouvements : une introduction lente, Andante malinconico, poétique et lyrique, puis une partie principale pleine d’énergie, avec une mélodie syncopée et de nombreux passages virtuoses, notamment la partie finale qui regorge d’arpèges très rapides et de passages chromatiques en doubles cordes.

Si ces défis techniques sont l’occasion pour Sarasate de briller, le morceau reflète aussi clairement la nationalité de l’interprète d’origine tant il est imprégné de cette passion typique de la musique espagnole, très en vogue à l’époque parmi les compositeurs français. Toute la palette du violoniste est mise à contribution, dans un subtil équilibre entre classicisme et fougue romantique.

« Si ma musique pour violon a eu tant de succès, c’est bien à lui que je le dois car il a été un moment le violoniste le plus en vue du monde entier et il jouait partout mes œuvres, inconnues encore. » ;

c’est en ces termes que le grand Camille Saint-Saëns rendra hommage quelques années plus tard à Sarasate qui devint son ami et à qui il dédia plusieurs de ses œuvres pour violon.

Introduction et Rondo Capriccioso est devenu une œuvre incontournable pour tout jeune violoniste voulant faire ses preuves. Claude Debussy écrira après avoir entendu l’œuvre : « Monsieur Saint-Saëns est l’homme qui sait le mieux la musique du monde entier ».

Introduction et Rondo Capriccioso sera joué avec note violoniste David Camus pour un unique concert privé le jeudi 22 mai 2025 pour le concert du Bicentenaire des Charteurx .

Soliste invitée : Carine Clément

Carine Clément à l’orgue d’Ainay pour la 3e Symphonie de Camille Saint- Saens

À l’occasion de Point d’Orgue à la Française, samedi 17 mai 2025, l’orgue de la basilique d’Ainay résonnera pour la première fois avec l’Orchestre Symphonique de Lyon. Pour interpréter la monumentale Symphonie n°3 de Camille Saint-Saëns pour orgue et orchestre, l’OSL a le plaisir d’inviter la soliste Carine Clément.

Soliste invitée pour Point d'Orgue à la Française  : Carine Clément
Soliste invitée par l’OSL pour Point d’Orgue à la Française : Carine Clément

Carine Clément a fait ses études musicales au conservatoire national de région de Lyon et au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon, en piano et en orgue. Elle partage aujourd’hui sa passion de la musique entre l’enseignement et les concerts, enseignant l’orgue au conservatoire de Villefranche-sur-Saône, et parcourant les tribunes d’orgue aussi bien en France qu’à l’étranger, en Allemagne, au Japon, en Italie ou encore à Malte et en Arménie.  Elle accompagne les fameux trompettistes Guy Touvron et Bernard Soustrot depuis plus de vingt ans.

Carine Clément est depuis 1999 titulaire de l’orgue de la chapelle de l’institution des Chartreux, assurant les célébrations tout au long de l’année scolaire.

Convaincue que l’orgue, n’est ni exclusivement un instrument solitaire, ni uniquement dédié à l’église, elle accompagne régulièrement chœurs et orchestres, tels l’Orchestre National de Lyon et l’Opéra de Lyon.

Musicienne classique s’il en est, Carine Clément se tourne maintenant également vers des duos moins traditionnels tels qu’orgue et trombone, ou orgue et saxophone et se plaît à faire découvrir de nouveaux horizons à son public.

Cliquez ci-dessous pour lire la présentation de la 3e symphonie pour orgue de Camille Saint-Saëns

Rendez-vous samedi 17 mai 2025 à Lyon Ainay pour découvrir l’unique représentation de cette 3e Symphonie pour orgue au programme de Point d’Orgue à la Française, !

Point d'Orgue à la Française, Toute la diversité du répertoire symphonique français par l'Orchestre Symphonique de Lyon en concert le 17 mai 2025 a Ainay

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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Ratatouille de Michael Giacchino, une symphonie culinaire !

Avec « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, l’Orchestre Symphonique de Lyon met le raffinement de l’art Français à l’honneur. Comment ne pas célébrer la cuisine française à notre façon ?
Ainsi, au côté de la majestueuse 3e symphonie pour orgue de Saint-Saëns, nous avons choisi quelques musiques de films culte. Grâce à la musique du film d’animation Ratatouille de Michael Giacchino, c’est l’art culinaire français qui sera célébrer sur des rythmes jazzy et entrainants samedi 17 mai à Ainay sur une adaptation pour orchestre symphonique unique puisque nous la devons à Nicolas, tromboniste au sein de l’OSL.

Vous ne connaissez pas Ratatouille et son compositeur ? Priscillia, flutiste au sein de l’OSL vous propose d’en découvrir ici les moindres détails.

Découvrez la musique du film Ratatouille de Michael Giacchino, un hommage jazzy et joyeux à la gastronomie française, célébrée par l’Orchestre Symphonique de Lyon samedi 17 mai 2025 à Ainay pour Point d'Orgue à la Française.

Ratatouille, une joyeuse chevauchée dans les cuisines d’un grand restaurant parisien.

Un rat cuisinier, caché sous une toque de chef, dirigeant d’une main de maître sa marionnette humaine : cela vous rappelle quelque chose ? Rémy le rat dominant les pianos de cuisson du sommet de la tignasse rousse d’un commis malmené mais ravi ?

Au son de la joyeuse musique de Michael Giacchino, nous suivons les aventures du rat gastronome qui remet à l’honneur la simplicité des bons produits et la liberté d’invention. Ratatouille est un film d’animation américain qui rend hommage à la gastronomie française, mais également à l’art de la cuisine du quotidien. Vous verrez défiler de bons légumes, des fumets dont se régale notre sympathique petit rat de cuisine et bien sûr, la mythique ratatouille qui métamorphose un critique culinaire vampirique en charmant épicurien. Sous ses airs enfantins, ce film d’animation aborde de nombreuses réflexions sur les rapports humains et l’accomplissement de soi.

Venez écouter cette joyeuse musique qui vous donnera envie de filer au restaurant à l’issue du concert !

« Jamais on ne redira
Que la course aux étoiles, ça n’est pas pour moi
Laissez-moi vous émerveiller et prendre mon envol
Nous allons enfin nous régaler… »

Ratatouille de Michael Giacchino
Ratatouille de Michael Giacchino par l’OSL

Ratatouille : un hommage à la culture française et à l’univers culinaire

La musique du film Ratatouille, composée par Michael Giacchino, est un véritable hommage à la culture française et à l’univers culinaire. Elle mélange des éléments de jazz manouche, des accords d’accordéon typiquement parisiens, et des orchestrations classiques pour capturer l’essence de Paris et de la gastronomie. La chanson emblématique Le Festin, interprétée par Camille, illustre les rêves et les aspirations de Rémy, le rat-chef, avec des paroles poétiques et une mélodie enjouée.

Chaque morceau de la bande originale accompagne les émotions et les péripéties des personnages, renforçant l’immersion dans l’histoire. Par exemple, les thèmes musicaux évoluent pour refléter les moments de tension, de découverte ou de triomphe dans la cuisine. C’est une véritable « symphonie culinaire » qui a valu à Giacchino un Grammy Award.

Ratatouille, une fête des sens, marquée par la joie et la simplicité.

Ratatouille est un film d’animation américain réalisé par Brad Bird et Jan Pinkava en 2007 et produit par les désormais célèbres studios Pixar.
Le film raconte l’histoire de Rémy, tombé dans la mauvaise marmite : né rat, d’un père qui pense que « la nourriture est un carburant », il ne vit que par les odeurs et de fantasmatiques mélanges de saveurs. Au hasard des péripéties de sa famille, il se retrouve isolé dans les égouts, sous les cuisines d’un grand restaurant parisien « Chez Gusteau ! ». Rémy connaît ce grand chef étoilé, décédé à la suite de la perte de l’une de ses étoiles. Auguste Gusteau inspire tellement Rémy qu’il communique avec lui au-delà de la mort, grâce à son livre de recettes.

Pénétrant les cuisines du restaurant désormais dirigé par un chef tyrannique, Rémy va rencontrer et aider Alfredo à se faire une place en tant que cuisinier, mais également en tant qu’héritier, car Alfredo se révèle être le fils de Gusteau. Alors que le critique culinaire responsable à la fois de la perte de l’étoile de Gusteau et de sa mort, vient visiter le restaurant, le rat Rémy décide de lui cuisiner une ratatouille, plat qualifié de « rustique » ; mais la richesse et la délicatesse de ses saveurs vont éblouir le critique et le renvoyer au temps de son enfance. Devant la métamorphose opérée par le plat, Alfredo décide de révéler la vérité : le véritable chef est un rat. Alfredo et son acolyte Rémy prennent alors leur indépendance, créant un nouveau restaurant baptisé « Ratatouille ».

L’hommage à la cuisine française : inspiration et références

Le film, sous ses airs de film d’animation enfantin et merveilleux, est ancré dans la réalité et l’histoire de la gastronomie française. De véritables chefs comme Guy Savoy, Cyril Lignac ou encore Hélène Darroze qui a inspiré le personnage de Colette, l’acolyte de Rémy, ont été consultés pour le film. Le personnage d’Auguste Gusteau a été inspiré par plusieurs immenses chefs Français. Tout d’abord Bernard Loiseau, chef triplement étoilé qui s’est donné la mort en 2003 après une critique incendiaire ; mais aussi le chef étoilé lyonnais Paul Bocuse. Son nom est de plus un hommage à Auguste Escoffier, un autre monument de la cuisine française du tout début du XXe siècle. Il a d’ailleurs été le premier cuisinier à recevoir la Légion d’honneur en 1928.

Enfin, le décor du restaurant s’inspire du Train Bleu, célèbre restaurant gastronomique situé à l’intérieur de la Gare de Lyon. Construit en 1900 à l’occasion de la grande Exposition Universelle de Paris, c’est l’une des tables mythiques de la capitale.

Le film soulève de grandes thématiques : il dénonce la malbouffe, la cruauté des chefs avec leurs personnels, la cruauté des critiques culinaires. Le discours final et la métamorphose du critique Anton Ego plaide en faveur d’une cuisine faite de bienveillance, d’amour et de plaisir.

La musique de Ratatouille par Michael Giacchino : une partition qui élève les sens

La musique du film a été créée par Michael Giacchino, compositeur américain de musiques de séries comme Alias ou encore de jeux vidéo comme Call of Duty.

En 2004, Michael Giacchino collabore déjà avec Brad Bird et Pixar sur le film d’animation Les Indestructibles. Il compose pour l’occasion une gigantesque partition symphonique inspirée des musiques d’espionnage de John Barry sur les films James Bond.

On retrouve brièvement cette veine au début de Ratatouille, lors de la fuite de la colonie de Rémy, poursuivie par une propriétaire enragée et armée. Cependant, cette séquence musicale est une brève parenthèse dans une partition qui accompagne l’élévation et l’accomplissement du rat Rémy par une mélodie simple et joyeuse. Vous reconnaîtrez dès le solo de clarinette initial l’introduction du thème de la chanson « Le Festin » qui ponctuera chaque étape de l’élévation artistique de Rémy. Sera également entendue la musique du générique de fin qui illustre le succès du nouveau restaurant « Ratatouille ».

La musique est à l’image du film : une fête des sens, simple et joyeuse, qui préfère la célébration à la dénonciation !


Pour en savoir plus :


Retrouvez Ratatouille au programme de Point d’Orgue à la Française, samedi 17 mai 2025 à Lyon Ainay !

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Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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La La Land de Justin Hurwitz

A chaque concert, l’Orchestre Symphonique de Lyon vous propose des œuvres connues ou moins connues pour rendre la musique symphonique accessible au plus grand nombre. A l’occasion de « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, en plus de la majestueuse 3e symphonie pour orgue de Saint-Saëns, nous avons choisi quelques musiques de films culte. Avec La La Land de Justin Hurwitz, c’est un clin d’oeil au romantisme à la française que nous vous proposons.

Si La La Land se déroule à Los Angeles, son épilogue ne manque pas de rendre hommage à Paris. En effet, la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe font partie du décor, mais aussi un autre lieu parisien moins connu, le Caveau de la Huchette, club de jazz situé dans le 5ᵉ arrondissement de Paris

Scène visible à 1:54:08 du film. Découvrez l’analyse du montage de l’épilogue sur ce site
Epilogue de La La Land : Un final à la hauteur du cinéma.
Avec l’Épilogue de La La Land, Justin Hurwitz signe une suite symphonique qui fait revivre toute l’histoire de Mia et Sebastian en musique, sans un mot.
Un chef-d'œuvre moderne entre jazz, nostalgie et rêve.

Porté par l’envoûtante musique de Justin Hurwitz, l’Épilogue de La La Land nous emporte dans un monde où les rêves et les regrets dansent ensemble.
Une invitation à fermer les yeux... et à ressentir !
A ne pas manquer lors du concert de l'OSL le 17 mai 2025 à Ainay pour Point d'Orgue à la Française

La La Land : Une bande originale primée

La musique de La La Land a été composée par Justin Hurwitz et a remporté deux Oscars en 2017 : celui de la meilleure musique de film et celui de la meilleure chanson originale pour City of Stars. Elle est également saluée pour son rôle central dans l’atmosphère du film.

Hurwitz s’inspire des grands classiques du jazz et des comédies musicales hollywoodiennes pour créer une ambiance nostalgique et moderne à la fois. Les morceaux comme Another Day of Sun et City of Stars reflètent les rêves et les émotions des personnages principaux.

Justin Hurwitz, ami de longue date du réalisateur Damien Chazelle, a travaillé en étroite collaboration avec lui pour intégrer la musique au cœur de la narration. Chaque morceau est conçu pour renforcer les émotions et les thèmes du film.

Justin Hurwitz : Un prodige de la musique de film

Né le 22 janvier 1985 à Los Angeles, Justin Hurwitz est un compositeur américain reconnu pour ses collaborations avec le réalisateur Damien Chazelle. Leur partenariat a donné naissance à des chefs-d’œuvre cinématographiques tels que Whiplash (2014), La La Land (2016) et First Man (2018).

C’est à l’université d’Harvard qu’il a rencontré Damien Chazelle. Ensemble, ils ont développé une vision artistique unique, mêlant narration visuelle et musicale. Le style de Hurwitz se distingue par sa capacité à fusionner jazz, musique orchestrale et mélodies mémorables. Il puise son inspiration dans les comédies musicales classiques tout en apportant une touche moderne et émotionnelle.

Avec des œuvres comme Babylon (2022), Hurwitz continue de repousser les limites de la musique de film, consolidant sa place parmi les compositeurs les plus influents de sa génération.

La La Land de Justin Hurwitz

LA LA LAND : Des thèmes musicaux emblématiques pour un succès intemporel

La musique de La La Land continue d’inspirer et d’émouvoir grâce à sa capacité à capturer la magie du cinéma et la puissance des rêves. Elle est devenue un classique moderne.

La bande originale inclut des morceaux mémorables tels que :

  • City of Stars : Une mélodie douce et romantique interprétée par Ryan Gosling et Emma Stone.
  • Mia & Sebastian’s Theme : Un thème au piano qui symbolise leur histoire d’amour.
  • Epilogue : Une pièce orchestrale qui résume les rêves et les regrets des personnages et que nous vous proposons pour Point d’Orgue à la Française samedi 17 mai 2025

Épilogue de La La Land : Un final à la hauteur du cinéma.

L’Epilogue de La La Land est une œuvre orchestrale qui revisite les thèmes musicaux du film dans une suite symphonique captivante. Ce morceau, riche en émotions, illustre la fusion des rêves et des regrets des personnages, tout en mêlant jazz, piano et orchestrations grandioses.
Souvent considéré comme un hommage aux grandes comédies musicales, cet épilogue raconte, sans un mot, toute l’histoire de Mia et Sebastian à travers la musique. C’est une pièce idéale pour clore le film tout en transportant l’auditeur dans un voyage émotionnel.

La dernière scène Epilogue de La La Land

Lors du concert Point d’Orgue à la Française le 17 mai à Lyon Ainay, l’Orchestre Symphonique de Lyon interprétera cette œuvre envoûtante. Une invitation à ressentir la magie musicale de Justin Hurwitz.

Point d'Orgue à la Française, Toute la diversité du répertoire symphonique français par l'Orchestre Symphonique de Lyon en concert le 17 mai 2025 a Ainay

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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La Soupe aux choux de Raymond Lefèvre

L’Orchestre Symphonique de Lyon met à l’honneur toute la diversité de la musique symphonique française pour cette saison 2024-2025. Avec notre concert « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, l’OSL vous propose un éventail très large, de la 3e Symphonie pour orgue de Saint-Saëns jusqu’aux mélodies iconiques tirées des musiques de films culte. Parmi ces œuvres, l’OSL interprétera pour la première fois la célèbre partition de Raymond Lefèvre pour le film La Soupe aux choux.

La Soupe aux choux – Une symphonie gastronomique

Ah, La Soupe aux choux ! Dès les premières notes, la mélodie emblématique de Raymond Lefèvre s’infiltre dans nos esprits comme l’odeur d’un bon potage mijotant au coin du feu. Composée en 1981 pour le film éponyme de Jean Girault, cette musique, à la fois espiègle et nostalgique, est indissociable du duo légendaire formé par Louis de Funès et Jean Carmet, incarnant deux voisins ronchons, paisibles gardiens du lieu-dit « les Gourdiflots », dont la quiétude champêtre est soudain balayée par l’arrivée d’une soucoupe volante et de sa Denrée de pilote.

Présentation de La Soupe aux choux de Raymond Lefèvre pour POINT d'ORGUE à la Française le concert de l'Orchestre Symphonique de Lyon le 17 mai 2025
La Soupe aux choux de Raymond Lefèvre

La musique du film « La Soupe aux choux »

Sous son apparente simplicité, cette pièce est un petit chef-d’œuvre d’orchestration. Son thème principal s’ancre dans un rythme binaire dont la vigueur évoque davantage la bourrée auvergnate qu’un menuet mondain. La pulsation régulière insuffle l’énergie brute des fêtes de village, où l’on martèle le sol du talon en battant des mains au son d’un air obstiné. Derrière cette façade rustique, Raymond Lefèvre cisèle une orchestration aux nuances plus subtiles qu’il n’y paraît : de savantes modulations, de malicieux contrechants et d’habiles jeux de timbres confèrent à cette partition une saveur aussi inimitable que celle de la soupe légendaire.

Sous l’innocence du motif perce une étrangeté en retrait, un appel d’outre-monde qui affleure et se dérobe. À travers les textures sonores et les inflexions harmoniques, l’écho d’un ailleurs s’insinue, discret mais insistant. Et si l’on tend bien l’oreille, peut-être entendra-t-on, entre deux mesures (ou deux rasades de perniflard), le gargouillement rieur du cosmos, l’écho pétaradant d’une rencontre du troisième type.

François, Trombone basse de l'OSL vous a proposé cette présentation. Cela lui a inspiré ces quelques lignes. 

Mignonne, allons voir si le chou fermente…

Les choux en fusion déchirent l’éther
Fendant d’un trait d’or la voûte des airs

L’OSL en feu embrase la nuit
Le hautbois frémit sous l’onde qui luit

Le ciel éventré se tord et s’enflamme
Les cordes en deuil lacèrent les âmes

Un souffle infernal fait choir les colonnes
Le cosmos s’effondre au son des trombones

Un fracas brutal fend le temps, l’espace
L’Infini s’éteint dans un pet de basse

À propos de Raymond Lefèvre

Raymond Lefèvre (1929-2008)

Raymond Lefèvre (1929-2008)

Raymond Lefèvre (1929-2008) était un compositeur, chef d’orchestre et pianiste français, reconnu pour son style unique mêlant mélodies romantiques et orchestrations raffinées. Né à Calais, il a étudié au Conservatoire de Paris, où il a obtenu des prix en piano et en flûte. Sa carrière débute dans les années 1950, où il se fait remarquer comme pianiste de jazz avant de devenir un arrangeur et compositeur prolifique.
Raymond Lefèvre est surtout connu pour ses musiques de films, notamment celles des comédies mettant en scène Louis de Funès, telles que Le Gendarme de Saint-Tropez et La Soupe aux choux. Sa capacité à capturer l’essence d’une scène à travers des mélodies mémorables lui a valu une place particulière dans le cœur du public. Parmi ses œuvres les plus célèbres figure le thème « Soul Coaxing (Ame Caline) » écrit avec Michel Polnareff, qui a connu un succès international en 1968.


En parallèle, il a dirigé des orchestres pour des émissions télévisées populaires comme Le Palmarès des chansons de Guy Lux, et a accompagné des artistes de renom tels que Dalida et Claude François. Ses compositions, souvent empreintes de douceur et de nostalgie, ont marqué plusieurs générations et continuent d’être appréciées dans le monde entier, notamment au Japon, où il a connu une grande popularité.
Raymond Lefèvre reste une figure emblématique de la musique française, célébrée pour son talent à créer des œuvres intemporelles qui résonnent avec émotion et élégance.

Dans un entretien avec UnderScores, il évoque son sens mélodique et orchestral développé à travers ses collaborations avec Jean Girault, notamment pour des films comme La Soupe aux choux. Il décrit comment il a traversé différentes modes musicales, du rock psychédélique au disco, tout en restant fidèle à une approche mélodique et rythmique soignée. Si vous voulez en savoir plus sur Raymond Lefèvre, voici son interview


Retrouvez La Soupe aux choux au programme de Point d’Orgue à la Française, en concert le samedi 17 mai 2025 à Lyon

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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Les Saltimbanques de Louis Ganne

Lors de notre concert « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, vous découvrirez des compositeurs connus et d’autres moins célèbres qui font toute la diversité de la musique symphonique française. Après la majestueuse 3e symphonie pour orgue de Saint-Saëns, plongez dans l’univers de l’opéra-comique Les Saltimbanques du compositeur Louis Ganne.

Nicolas, tromboniste à l’OSL vous présente cet opéra, son ouverture et son compositeur peu connu.

Plongez dans l’énergie vibrante de l’opéra-comique Les Saltimbanque de Louis Ganne, interprété par l’Orchestre Symphonique de Lyon le samedi 17 mai 2025 à Ainay. Une ouverture courte mais intense, où valse, parade militaire et acrobaties musicales vous transportent sous le chapiteau du cirque !

Bienvenue au cirque avec Les Saltimbanques!

Dans son opéra-comique “Les Saltimbanques”, Louis Ganne nous propose de suivre Suzon, une jeune demoiselle devenue saltimbanque après avoir été recueillie enfant dans un cirque ambulant. Au programme de l’histoire : des amis, des amours et des… péripéties !

Les Saltimbanques de Louis Ganne

Une histoire pleine de rebondissements !

Les Saltimbanques” est un opéra-comique en trois actes et quatre tableaux.

Dans le premier acte, on découvre Suzanne, dite Suzon, recueillie enfant dans un cirque ambulant. On découvre également le reste de la troupe : Malicorne, le directeur du cirque ; Paillasse, le clown épris de Suzon; Manon, l’ancienne femme de chambre devenue lutteuse et Grand-Pingouin, l’hercule de la troupe et amant de Manon, lui aussi sensible aux charmes de Suzon.

Suzon, âgée de 17 ans lorsque se déroule l’histoire, éprouve beaucoup d’amitié pour ses deux compagnons, mais son cœur ne penche ni pour l’un ni pour l’autre ! Lors d’une mésaventure avec deux officiers, Suzon en rencontre un troisième, André de Langeac, un charmant lieutenant qui met fin à cette mésaventure. Suzon tombe amoureuse d’André. Plus tard, lors d’une parade, Malicorne lève sa cravache sur Suzon : Grand-Pingouin et Paillasse s’interposent, et toute la troupe décide de prendre la fuite !

Dans le deuxième acte, on retrouve nos saltimbanques en Normandie, avec le comte des Étiquettes et Madame Bernardin, sa supposée maîtresse. André de Langeac, qui est un ami du comte, et Malicorne, à la recherche des fuyards, refont aussi leur apparition ! Suzon et André se déclarent leur amour, et le comte des Étiquettes ayant sympathisé avec Suzon, décide de payer le dédit des Saltimbanques et de recueillir cette joyeuse troupe.

Dans le troisième acte, incroyable dénouement, Malicorne reconnaît que Suzon lui a été confiée par Madame Bernardin ! Le comte comprend alors que Suzon est sa fille ! Fin heureuse pour Suzon qui épouse même André ! Pour Paillasse, toujours épris de Suzon, c’est le cœur meurtri qu’il reprend la route qui va… et n’en finit pas…


L’ouverture des “Saltimbanques” pour « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai à Ainay

L’OSL vous interprétera cette année l’ouverture de cet opéra-comique. Cette pièce est courte, mais intense !

Le morceau commence sur les chapeaux de roues avec des cordes et des bois sautillants, des cuivres rieurs, tout cela sur un tempo très enlevé. Nous voilà installés sous le chapiteau du cirque !
Puis Suzon débarque avec un premier moment de douceur.
Louis Ganne propose alors une valse douce, mais dynamique, sur laquelle nous imaginons danser la jeune Suzon.
Soudain, le clairon (ou plutôt la trompette) retentit et nous voilà au cœur d’une parade militaire. La joyeuse mélodie, jouée aux bois puis aux cordes, est soutenue par la cavalerie des cuivres, cymbales et caisse claire.

Est-ce l’arrivée du lieutenant André de Langeac ou bien Paillasse le clown qui se moque de ces célébrations militaires ?
Qu’importe, place à une autre valse interprétée par les cordes. Cette fois-ci, on a l’impression d’être sur un carrousel, comme pour représenter tous nos saltimbanques sur la piste.

Cette valse s’amplifie de mesures en mesures jusqu’à être déclamée par les violons dans sa dernière exposition, accompagnée de délicieuses réponses de bois.

La fin approche : tout s’accélère, les acrobaties s’enchaînent de part et d’autre, on ne sait plus où donner de la tête. Le thème est virevoltant !

Des derniers coups de canon (à confettis) sont joués par l’orchestre : un accord final majestueux résonne, et place maintenant au lever du rideau pour accueillir les Saltimbanques !


Louis Ganne (1862–1923)

Louis Ganne

Louis Ganne est né en 1862 dans une petite commune de l’Allier. Après la mort de son père, il déménage avec sa mère près de Paris et étudie dans une école chrétienne. Son talent pour la musique est très vite révélé : il écrit une messe à la fin du lycée puis entre au Conservatoire National où il obtient le premier prix en classe d’harmonie et le second prix en Orgue ! Promis au monde sérieux de la musique, Louis Ganne préfère se tourner vers de la musique plus légère. Il compose des chansons, des danses, des opéras-comiques, mais aussi de la musique militaire, style en vogue à cette époque. Il compose notamment la Marche Lorraine”, morceau très largement joué dans le répertoire militaire. Le Général De Gaulle qualifiait même cette marche de deuxième hymne national !

Hans, le joueur de flûte est une autre de ses œuvres majeures et dès la première de cette opérette, que Louis Ganne dirige lui-même sur la scène du Casino de Monte-Carlo, c’est un vrai triomphe !

Mais Les Saltimbanques”, reste l’œuvre que nous retenons de Louis Ganne et sera l’un de ses plus grands succès.


Pour en savoir plus sur l’opéra-comique Les Saltimbanques :
https://theatremusicaloperette.fr/les-saltimbanques-louis-ganne-1862-1923/

Pour en savoir plus sur Louis Ganne et ses œuvres : https://www.enoch-editions.com/fr/compositeur/ganne-louis


Retrouvez l’ouverture des Saltimbanques au programme de Point d’Orgue à la Française, le samedi 17 mai 2025 à Lyon

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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3e Symphonie pour Orgue de Camille Saint-Saëns

Avec  « Point d’Orgue à la Française », notre prochain concert le 17 mai 2025 à Ainay, vous découvrirez toute la diversité de la musique symphonique française. Préparez-vous pour un moment suspendu où se rencontrent la puissance de l’orgue et le raffinement de l’art français. Pour la première fois, l’orgue d’Ainay résonnera avec l’OSL dans la monumentale Symphonie n°3 de Camille Saint-Saëns pour orgue et orchestre, interprétée par notre soliste invitée, Carine Clément.

Une présentation de cette 3e Symphonie pour orgue vous est proposée par nos musiciennes Amandine, Laure (violons) et Sophie (alto).

La Symphonie n°3 de Saint-Saëns : la symphonie de la modernité

La 3e Symphonie pour orgue en ut mineur de Camille Saint-Saëns, créée en 1886 à Londres, a immédiatement remporté un immense succès, confirmé lors de sa première à Paris. 
Ce chef-d'œuvre, célébré pour son originalité et ses émotions puissantes, combine orchestre symphonique, orgue et piano, une association rare. Saint-Saëns innove en intégrant le piano comme instrument d'orchestre, lui conférant un rôle dynamique inédit. Virtuose du piano et de l'orgue, il impressionne ses contemporains par son génie et dédie cette symphonie à son ami Franz Liszt, disparu peu avant la création.
3eme Symphonie pour Orgue de Camille Saint- Saëns

Une symphonie d’un succès immédiat

Composée en 1886, la Symphonie n°3 en ut mineur pour Orgue et orchestre de Camille Saint-Saëns a connu immédiatement un franc succès, tout d’abord en Angleterre où elle a été initialement commandée pour la Royal Philharmonic Society de Londres, puis lors de sa première française à Paris, lorsque Camille Saint-Saëns est de retour dans son pays natal.

L’audace d’une œuvre exceptionnelle et d’une orchestration innovante

Cette symphonie, la cinquième et dernière du compositeur (la numérotation « officielle » ignorant deux symphonies de jeunesse restées inédites), est incontestablement la plus ambitieuse: « Je vais faire dans cette terrible chose beaucoup d’expériences nouvelles », écrit Saint-Saëns à son éditeur. Très célèbre et appréciée aujourd’hui encore, elle sait conquérir son auditoire par la puissance des émotions qu’elle procure et par son originalité. Sa particularité majeure ? Rassembler au sein d’une même œuvre un orchestre symphonique, un orgue et un piano. Car si la sonorité de l’orgue est particulièrement adaptée à l’acoustique des églises, les formations symphoniques se plaisent idéalement dans les salles de concert. Il est ainsi peu répandu d’écouter ensemble cette diversité de timbres. Saint-Saëns innove également en faisant du piano un instrument d’orchestre, contrastant avec sa position habituelle de soliste, absent jusqu’à présent des effectifs symphoniques, mais lui faisant néanmoins interpréter des gammes très rapides qui viennent dynamiser l’orchestre. « Le compositeur pense qu’il est temps, pour la symphonie, de bénéficier des progrès de l’instrumentation moderne », précise-t-il dans le programme de la création.

Une structure en diptyque

Même si elle est découpée en quatre mouvements, la symphonie se présente comme un diptyque, les mouvements s’enchaînant deux à deux. Remarquez dans l’introduction lente la tenue des violons qui émerge du silence, les bois qui répondent par un motif de 4 notes, puis la transition vers l’allegro, sombre, avec un tremolo de cordes mystérieux. Essayez de reconnaître le 2ème mouvement, un adagio très expressif qui marque la première apparition de l’orgue, discret dans un premier temps, mais indispensable à la couleur générale. Repérez enfin l’entrée dans le finale, marquée par un accord impérieux (en ut majeur) de l’orgue.

Camille Saint-Saëns (1835 – 1921)

Si Saint-Saëns nous invite à cette expérience inédite, c’est en raison de sa passion pour l’orgue et le piano.  À 11 ans, il était déjà virtuose du piano et donnait ses deux premiers concerts salle Pleyel à Paris. À 25 ans, il avait déjà écrit trois symphonies, un oratorio, un quintet et un concerto pour violon. De nature curieuse, il écrivait des vers, s’intéressait aux sciences et à la philosophie et sa mémoire était prodigieuse.

À 18 ans, il fut nommé organiste de l’église Saint-Merry (Paris 4e). Quatre ans plus tard, il deviendra titulaire de l’orgue de la Madeleine et y jouera durant 20 ans.

Excellent pianiste et organiste, Saint-Saëns faisait l’admiration de ses contemporains, tels Berlioz, Liszt, Wagner ou Bizet, impressionnés notamment par ses improvisations prodigieuses. La pratique instrumentale poussée à l’excellence n’était d’ailleurs pas son seul talent. Saint-Saëns se considérait comme un classique, mais il aura marqué son époque par le caractère novateur de ses compositions, avec notamment ses poèmes symphoniques : œuvres généralement pour orchestre symphonique pour laquelle le compositeur s’inspire d’un sujet non musical (littéraire, philosophique, historique, poétique, pictural). Saint-Saëns a abordé tous les genres et s’est inspiré de tous les styles, mais bien que grand pianiste, il n’a écrit que des concertos pour piano et n’a pas laissé d’œuvre très significative pour le piano seul.

Mort à 86 ans en 1921, il n’a cessé durant sa vie entière de composer avec facilité et constance. Il disait d’ailleurs : « Je produis des œuvres pour accomplir une fonction de ma nature, comme un pommier produit des pommes ».

C’est au sommet de sa gloire que Saint-Saëns compose sa 3e Symphonie pour orgue, dédiée à Franz Liszt, auquel le liait une admiration réciproque et qui s’était éteint peu avant la création, ayant juste le temps d’accepter la dédicace.

Retrouvez la 3e Symphonie pour orgue au programme de Point d’Orgue à la Française, samedi 17 mai 2025 à Lyon Ainay !

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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Mireille de Charles Gounod

Pour sa saison 2024-2025, l’Orchestre Symphonique de Lyon a mis la France et les compositeurs français à l’honneur. Pour notre concert « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, vous découvrirez ainsi toute la diversité de la musique symphonique française. En plus de la 3e symphonie pour orgue de Saint-Saëns et des musiques de films culte, vous découvrirez Mireille, cette œuvre méconnue de Charles Gounod qui vous transportera dans les champs de lavande du Sud de la France.

Une présentation détaillée vous est proposée par Miguel, notre tubiste qui nous explique tout l’opéra de Mireille dont nous vous jouerons l’ouverture.

Mireille de Gounod : Une fresque lyrique ensoleillée

Lorsque l’on évoque Charles Gounod, on pense immédiatement à Faust, son opéra le plus célèbre. Pourtant, Mireille, opéra en 5 actes, bien que moins connue, est une œuvre d’une beauté poignante, baignée de lumière et de tragédie. Inspirée du poème épique Mirèio de Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature et fervent défenseur de la culture provençale, cet opéra nous plonge dans un univers où l’amour et la fatalité se croisent sous le soleil du Midi.

Un opéra aux couleurs de la Provence

Créé en 1864 à l’Opéra-Comique de Paris, Mireille est un véritable hommage musical à la Provence, une région que Gounod avait découverte et aimée lors d’un séjour à Saint-Rémy-de-Provence. Il s’inspire des traditions locales, des chants populaires et de la langue occitane pour composer une partition riche et évocatrice. Dès les premières mesures de l’ouverture, on perçoit cette ambiance solaire et vibrante, avec des thèmes tantôt légers et dansants, tantôt empreints d’une profonde mélancolie.

L’histoire de Mireille est celle d’un amour impossible entre une jeune fille de bonne famille et un simple vannier, Vincent. Comme dans Roméo et Juliette, un autre opéra de Gounod, les sentiments purs des deux protagonistes se heurtent aux conventions sociales et à la volonté implacable d’un père autoritaire. L’émotion atteint son paroxysme dans l’air célèbre « Ô légère hirondelle », où Mireille, incarnée par une soprano, exprime ses espoirs et ses doutes avec une grâce infinie.

Acte I – La fête de la Saint-Jean : un amour naissant

L’opéra s’ouvre sur une scène en plein air dans la Crau, où la jeunesse provençale célèbre la Saint-Jean avec chants et danses. Parmi eux, Mireille, fille du riche propriétaire Ramon, et Vincent, un modeste vannier, échangent des regards pleins de tendresse. Lorsque Vincent ose déclarer son amour, Mireille, conquise, lui promet sa main devant tous. Mais Ourrias, un gardian (gardien de troupeaux) brutal et jaloux, convoite aussi Mireille. La jeune fille le repousse avec mépris, attisant sa haine.

Acte II – L’opposition du père : le conflit social

Mireille confie à sa servante Taven, une femme considérée comme une sorcière par les villageois, son amour pour Vincent. Taven, sage et protectrice, la met en garde contre la jalousie et l’hostilité des autres. De son côté, Ramon, le père de Mireille, apprend l’idylle et entre dans une violente colère : sa fille ne peut épouser un simple vannier ! Il lui ordonne de renoncer à Vincent. Déchirée entre son amour et l’autorité paternelle, Mireille se réfugie dans l’espoir.

Acte III – Le duel et la malédiction

La tension monte lorsque Ourrias, fou de rage et humilié, provoque Vincent en duel. Dans une scène dramatique, Ourrias blesse grièvement Vincent avant de s’enfuir à travers la Camargue. Mais alors qu’il traverse le Rhône en barque, le gardian est pris de remords et maudit sa propre violence. Dans un moment surnaturel, les flots en furie semblent répondre à sa culpabilité : il est emporté par le courant et disparaît, comme puni par son propre destin.

Acte IV – L’épreuve de Mireille : un pèlerinage désespéré

Apprenant que Vincent est mourant, Mireille prend une décision désespérée : elle entreprend seule un périple à travers la Provence brûlante pour rejoindre Saintes-Maries-de-la-Mer, où elle espère prier et obtenir un miracle. Sous le soleil de plomb, elle marche sans relâche, épuisée et affaiblie. Son célèbre air « Ô légère hirondelle » traduit toute sa douleur et son espoir fragile.

Acte V – La tragédie et l’amour éternel

Arrivée enfin au sanctuaire, Mireille retrouve Vincent, mais elle est à bout de forces. Dans un ultime souffle, elle lui renouvelle son amour et s’éteint dans ses bras, laissant Vincent anéanti. Gounod conclut l’opéra sur une note poignante, où l’amour triomphe malgré la mort, dans un élan de spiritualité et de résignation.

Gounod, maître du lyrisme et des émotions intenses

Charles Gounod (1818-1893) est un compositeur français au style unique, mêlant lyrisme romantique et clarté mélodique. Formé au Conservatoire de Paris et lauréat du prestigieux Prix de Rome, il a été marqué par son séjour en Italie, où il découvre la musique de Palestrina et le bel canto. Cette influence transparaît dans Mireille, notamment dans les superbes ensembles vocaux et les chœurs majestueux qui ponctuent l’opéra.

Bien sûr, son nom reste indissociable de Faust (1859), son chef-d’œuvre absolu, qui enchanta le public avec l’air du « Veau d’or » de Méphistophélès et le bouleversant « Air des bijoux » de Marguerite (les amateurs de Tintin auront reconnu l’air chanté par la Castafiore). Mais Gounod, c’est aussi Roméo et Juliette (1867), un autre sommet du lyrisme français, dont le magnifique duo d’amour et l’air « Je veux vivre » incarnent l’exaltation romantique.

D’autres œuvres méritent d’être redécouvertes. Sapho (1851), son premier opéra, bien que rarement joué, révèle déjà un grand sens de la mélodie dramatique. Cinq-Mars (1877), inspiré du roman d’Alfred de Vigny, offre une écriture raffinée et expressive. Plus surprenant encore, La Reine de Saba (1862), avec son orchestration somptueuse, transporte l’auditeur dans un Orient mythifié.

Gounod excelle également dans la musique sacrée, avec des pièces devenues incontournables, comme son célèbre Ave Maria, basé sur un prélude de Bach, ou encore sa Messe solennelle de Sainte-Cécile, dont la beauté harmonique émerveille toujours les auditeurs.

Mais Gounod, c’est aussi un homme de contrastes. Profondément croyant, il envisage un temps de se faire prêtre, avant de se consacrer à la musique profane. Mireille illustre bien ce paradoxe : à la fois opéra populaire et méditation sur le destin, il oscille entre insouciance et drame, entre ciels éclatants et orages intérieurs.

Une œuvre injustement méconnue

Si Mireille n’a jamais atteint la popularité de Faust ou Roméo et Juliette, c’est en grande partie à cause de son destin tourmenté. Lors de sa création en 1864 au Théâtre Lyrique à Paris, l’opéra ne rencontre pas le succès escompté. Le public parisien, habitué aux grands drames lyriques ou aux opéras bouffes en vogue, peine à s’enthousiasmer pour cette œuvre profondément ancrée dans le folklore provençal. Le livret de Michel Carré, bien que poétique et fidèle à l’esprit du poème de Mistral, semble trop simple aux yeux des spectateurs de la capitale, peu sensibles à cette fresque pastorale et populaire.

De plus, Gounod, soucieux d’offrir une œuvre sincère et empreinte de réalisme, s’éloigne des conventions de l’opéra français de son époque. Au lieu d’une succession d’airs brillants destinés à flatter les voix (et les egos !) des chanteurs, il compose une musique fluide, intégrée au drame, où les dialogues chantés ont parfois des accents presque naturalistes. Ce choix audacieux ne correspond pas aux attentes du public parisien, qui préfère des œuvres plus spectaculaires ou grandioses.

Mais c’est aussi la structure-même de l’opéra qui pose problème. Dans sa version originale en cinq actes, Mireille se termine sur une scène de mort déchirante, dans une tonalité poignante qui surprend les amateurs d’opéra romantique. Après l’échec des premières représentations, Gounod est contraint de remanier son œuvre : en 1869, il en réduit l’ampleur et modifie la fin pour la rendre moins sombre, introduisant un happy end où Mireille survit. Ces modifications, bien qu’ayant permis de nouvelles représentations, brouillent l’intention initiale du compositeur et affaiblissent la puissance dramatique du récit.

Pourtant, ceux qui prennent le temps de redécouvrir Mireille en saisissent toute la richesse. L’orchestration y est subtile et lumineuse, évoquant avec finesse les paysages de Provence : le scintillement du soleil sur les Alpilles, la chaleur écrasante de la Crau, la fraîcheur du Rhône au crépuscule. Les chœurs, omniprésents, apportent une dimension populaire et festive qui contraste avec la tragédie intime de l’héroïne. Quant aux airs, ils comptent parmi les plus beaux de Gounod : la tendre déclaration d’amour de Vincent, la prière bouleversante de Mireille au quatrième acte (« Ô légère hirondelle »), ou encore la scène dramatique d’Ourrias, empreinte de tension et de fatalité.

Aujourd’hui, Mireille connaît un regain d’intérêt grâce à quelques productions qui en restituent la beauté originelle. Des chefs d’orchestre et metteurs en scène passionnés redonnent à cette œuvre ses lettres de noblesse, en revenant à la version authentique voulue par Gounod. Car au-delà de son destin contrarié, Mireille demeure un bijou du répertoire lyrique français, un opéra sincère et émouvant, où la musique respire la lumière et la passion.

Retrouvez l’ouverture de Mireille au programme de Point d’Orgue à la Française, le samedi 17 mai 2025 à Lyon

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L’Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus sur le Point d’Orgue

Le point d’orgue, c’est un peu l’instant où la musique retient son souffle. Ce symbole mystérieux, qui plane au-dessus d’une note ou d’un silence, permet d’étirer le temps… et oblige tous les musiciens à regarder le chef !

A propos du Point d'Orgue : l'Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus
A propos du Point d’Orgue : l’Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus

Dans la plupart des langues, le point d’orgue se traduit par fermata (de l’italien fermare, « tenir »), un terme qui évoque cette suspension du temps.
Attention toutefois aux faux amis : en allemand (Orgelpunkt) ou en néerlandais (orgelpunt), l’expression désigne ce que nous appelons en français une pédale, soit une note tenue dans le grave pendant que les autres voix s’agitent au-dessus. Un joyeux rappel de ses origines !

Une longue évolution musicale

Apparu au XIVe siècle, le point d’orgue servait principalement à marquer la dernière note d’une pièce. Progressivement, il a évolué pour devenir un repère permettant de ralentir et de conclure une phrase musicale.
À la Renaissance et à l’époque baroque, on l’appelait parfois « point de convenance » ou « point de repos », signalant qu’une voix devait tenir sa note jusqu’à ce que les autres arrivent à leur conclusion naturelle. Un concept qui, avouons-le, pourrait aussi bien s’appliquer à certains bavards en réunion…

Les compositeurs baroques en raffolaient, notamment dans le choral protestant, où chaque phrase musicale s’achevait souvent par un point d’orgue. À cette époque, on le faisait durer à l’infini (de quoi tester la patience des chanteurs en manque de souffle).
Aujourd’hui, les interprètes de musique ancienne ont tendance à l’écourter, probablement pour éviter que le public ne pense que l’organiste s’est endormi sur son clavier.

Au XVIIIe siècle, dans l’opéra et les concertos, le point d’orgue a pris une dimension encore plus spectaculaire : placé sur l’accord de quarte et sixte de cadence, il signalait au soliste qu’il pouvait improviser une cadenza avant le retour de l’orchestre. Une occasion rêvée pour briller… ou pour semer une petite frayeur au chef d’orchestre qui se demandait combien de temps allait durer l’inspiration du soliste !

Une métaphore devenue langage courant

Mais le point d’orgue ne se limite pas à la musique. Dans la langue française, il symbolise l’apothéose d’un événement, un moment clé où tout semble suspendu avant la grande conclusion. D’ailleurs, on confond parfois cette expression avec summum ou point culminant, alors qu’en réalité, le point d’orgue est davantage une pause dramatique qu’un feu d’artifice final.

Le point d’Orgue à la Française de l’OSL :

Notre concert Samedi 17 mai 2025, justement, est un parfait point d’orgue de la musique française.
De la puissance symphonique de Saint-Saëns au souffle poétique de La La Land, en passant par l’hommage gourmand de Ratatouille et l’incontournable Soupe aux choux, chaque œuvre apportera son moment de suspension et d’éclat.

Un sommet musical, un temps suspendu… en un mot, un véritable point d’orgue !

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’orgue en hommage à la France.

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