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Les Saltimbanques de Louis Ganne

Lors de notre concert « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, vous découvrirez des compositeurs connus et d’autres moins célèbres qui font toute la diversité de la musique symphonique française. Après la majestueuse 3e symphonie pour orgue de Saint-Saëns, plongez dans l’univers de l’opéra-comique Les Saltimbanques du compositeur Louis Ganne.

Nicolas, tromboniste à l’OSL vous présente cet opéra, son ouverture et son compositeur peu connu.

Plongez dans l’énergie vibrante de l’opéra-comique Les Saltimbanque de Louis Ganne, interprété par l’Orchestre Symphonique de Lyon le samedi 17 mai 2025 à Ainay. Une ouverture courte mais intense, où valse, parade militaire et acrobaties musicales vous transportent sous le chapiteau du cirque !

Bienvenue au cirque avec Les Saltimbanques!

Dans son opéra-comique “Les Saltimbanques”, Louis Ganne nous propose de suivre Suzon, une jeune demoiselle devenue saltimbanque après avoir été recueillie enfant dans un cirque ambulant. Au programme de l’histoire : des amis, des amours et des… péripéties !

Les Saltimbanques de Louis Ganne

Une histoire pleine de rebondissements !

Les Saltimbanques” est un opéra-comique en trois actes et quatre tableaux.

Dans le premier acte, on découvre Suzanne, dite Suzon, recueillie enfant dans un cirque ambulant. On découvre également le reste de la troupe : Malicorne, le directeur du cirque ; Paillasse, le clown épris de Suzon; Manon, l’ancienne femme de chambre devenue lutteuse et Grand-Pingouin, l’hercule de la troupe et amant de Manon, lui aussi sensible aux charmes de Suzon.

Suzon, âgée de 17 ans lorsque se déroule l’histoire, éprouve beaucoup d’amitié pour ses deux compagnons, mais son cœur ne penche ni pour l’un ni pour l’autre ! Lors d’une mésaventure avec deux officiers, Suzon en rencontre un troisième, André de Langeac, un charmant lieutenant qui met fin à cette mésaventure. Suzon tombe amoureuse d’André. Plus tard, lors d’une parade, Malicorne lève sa cravache sur Suzon : Grand-Pingouin et Paillasse s’interposent, et toute la troupe décide de prendre la fuite !

Dans le deuxième acte, on retrouve nos saltimbanques en Normandie, avec le comte des Étiquettes et Madame Bernardin, sa supposée maîtresse. André de Langeac, qui est un ami du comte, et Malicorne, à la recherche des fuyards, refont aussi leur apparition ! Suzon et André se déclarent leur amour, et le comte des Étiquettes ayant sympathisé avec Suzon, décide de payer le dédit des Saltimbanques et de recueillir cette joyeuse troupe.

Dans le troisième acte, incroyable dénouement, Malicorne reconnaît que Suzon lui a été confiée par Madame Bernardin ! Le comte comprend alors que Suzon est sa fille ! Fin heureuse pour Suzon qui épouse même André ! Pour Paillasse, toujours épris de Suzon, c’est le cœur meurtri qu’il reprend la route qui va… et n’en finit pas…


L’ouverture des “Saltimbanques” pour « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai à Ainay

L’OSL vous interprétera cette année l’ouverture de cet opéra-comique. Cette pièce est courte, mais intense !

Le morceau commence sur les chapeaux de roues avec des cordes et des bois sautillants, des cuivres rieurs, tout cela sur un tempo très enlevé. Nous voilà installés sous le chapiteau du cirque !
Puis Suzon débarque avec un premier moment de douceur.
Louis Ganne propose alors une valse douce, mais dynamique, sur laquelle nous imaginons danser la jeune Suzon.
Soudain, le clairon (ou plutôt la trompette) retentit et nous voilà au cœur d’une parade militaire. La joyeuse mélodie, jouée aux bois puis aux cordes, est soutenue par la cavalerie des cuivres, cymbales et caisse claire.

Est-ce l’arrivée du lieutenant André de Langeac ou bien Paillasse le clown qui se moque de ces célébrations militaires ?
Qu’importe, place à une autre valse interprétée par les cordes. Cette fois-ci, on a l’impression d’être sur un carrousel, comme pour représenter tous nos saltimbanques sur la piste.

Cette valse s’amplifie de mesures en mesures jusqu’à être déclamée par les violons dans sa dernière exposition, accompagnée de délicieuses réponses de bois.

La fin approche : tout s’accélère, les acrobaties s’enchaînent de part et d’autre, on ne sait plus où donner de la tête. Le thème est virevoltant !

Des derniers coups de canon (à confettis) sont joués par l’orchestre : un accord final majestueux résonne, et place maintenant au lever du rideau pour accueillir les Saltimbanques !


Louis Ganne (1862–1923)

Louis Ganne

Louis Ganne est né en 1862 dans une petite commune de l’Allier. Après la mort de son père, il déménage avec sa mère près de Paris et étudie dans une école chrétienne. Son talent pour la musique est très vite révélé : il écrit une messe à la fin du lycée puis entre au Conservatoire National où il obtient le premier prix en classe d’harmonie et le second prix en Orgue ! Promis au monde sérieux de la musique, Louis Ganne préfère se tourner vers de la musique plus légère. Il compose des chansons, des danses, des opéras-comiques, mais aussi de la musique militaire, style en vogue à cette époque. Il compose notamment la Marche Lorraine”, morceau très largement joué dans le répertoire militaire. Le Général De Gaulle qualifiait même cette marche de deuxième hymne national !

Hans, le joueur de flûte est une autre de ses œuvres majeures et dès la première de cette opérette, que Louis Ganne dirige lui-même sur la scène du Casino de Monte-Carlo, c’est un vrai triomphe !

Mais Les Saltimbanques”, reste l’œuvre que nous retenons de Louis Ganne et sera l’un de ses plus grands succès.


Pour en savoir plus sur l’opéra-comique Les Saltimbanques :
https://theatremusicaloperette.fr/les-saltimbanques-louis-ganne-1862-1923/

Pour en savoir plus sur Louis Ganne et ses œuvres : https://www.enoch-editions.com/fr/compositeur/ganne-louis


Retrouvez l’ouverture des Saltimbanques au programme de Point d’Orgue à la Française, le samedi 17 mai 2025 à Lyon

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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3e Symphonie pour Orgue de Camille Saint-Saëns

Avec  « Point d’Orgue à la Française », notre prochain concert le 17 mai 2025 à Ainay, vous découvrirez toute la diversité de la musique symphonique française. Préparez-vous pour un moment suspendu où se rencontrent la puissance de l’orgue et le raffinement de l’art français. Pour la première fois, l’orgue d’Ainay résonnera avec l’OSL dans la monumentale Symphonie n°3 de Camille Saint-Saëns pour orgue et orchestre, interprétée par notre soliste invitée, Carine Clément.

Une présentation de cette 3e Symphonie pour orgue vous est proposée par nos musiciennes Amandine, Laure (violons) et Sophie (alto).

La Symphonie n°3 de Saint-Saëns : la symphonie de la modernité

La 3e Symphonie pour orgue en ut mineur de Camille Saint-Saëns, créée en 1886 à Londres, a immédiatement remporté un immense succès, confirmé lors de sa première à Paris. 
Ce chef-d'œuvre, célébré pour son originalité et ses émotions puissantes, combine orchestre symphonique, orgue et piano, une association rare. Saint-Saëns innove en intégrant le piano comme instrument d'orchestre, lui conférant un rôle dynamique inédit. Virtuose du piano et de l'orgue, il impressionne ses contemporains par son génie et dédie cette symphonie à son ami Franz Liszt, disparu peu avant la création.
3eme Symphonie pour Orgue de Camille Saint- Saëns

Une symphonie d’un succès immédiat

Composée en 1886, la Symphonie n°3 en ut mineur pour Orgue et orchestre de Camille Saint-Saëns a connu immédiatement un franc succès, tout d’abord en Angleterre où elle a été initialement commandée pour la Royal Philharmonic Society de Londres, puis lors de sa première française à Paris, lorsque Camille Saint-Saëns est de retour dans son pays natal.

L’audace d’une œuvre exceptionnelle et d’une orchestration innovante

Cette symphonie, la cinquième et dernière du compositeur (la numérotation « officielle » ignorant deux symphonies de jeunesse restées inédites), est incontestablement la plus ambitieuse: « Je vais faire dans cette terrible chose beaucoup d’expériences nouvelles », écrit Saint-Saëns à son éditeur. Très célèbre et appréciée aujourd’hui encore, elle sait conquérir son auditoire par la puissance des émotions qu’elle procure et par son originalité. Sa particularité majeure ? Rassembler au sein d’une même œuvre un orchestre symphonique, un orgue et un piano. Car si la sonorité de l’orgue est particulièrement adaptée à l’acoustique des églises, les formations symphoniques se plaisent idéalement dans les salles de concert. Il est ainsi peu répandu d’écouter ensemble cette diversité de timbres. Saint-Saëns innove également en faisant du piano un instrument d’orchestre, contrastant avec sa position habituelle de soliste, absent jusqu’à présent des effectifs symphoniques, mais lui faisant néanmoins interpréter des gammes très rapides qui viennent dynamiser l’orchestre. « Le compositeur pense qu’il est temps, pour la symphonie, de bénéficier des progrès de l’instrumentation moderne », précise-t-il dans le programme de la création.

Une structure en diptyque

Même si elle est découpée en quatre mouvements, la symphonie se présente comme un diptyque, les mouvements s’enchaînant deux à deux. Remarquez dans l’introduction lente la tenue des violons qui émerge du silence, les bois qui répondent par un motif de 4 notes, puis la transition vers l’allegro, sombre, avec un tremolo de cordes mystérieux. Essayez de reconnaître le 2ème mouvement, un adagio très expressif qui marque la première apparition de l’orgue, discret dans un premier temps, mais indispensable à la couleur générale. Repérez enfin l’entrée dans le finale, marquée par un accord impérieux (en ut majeur) de l’orgue.

Camille Saint-Saëns (1835 – 1921)

Si Saint-Saëns nous invite à cette expérience inédite, c’est en raison de sa passion pour l’orgue et le piano.  À 11 ans, il était déjà virtuose du piano et donnait ses deux premiers concerts salle Pleyel à Paris. À 25 ans, il avait déjà écrit trois symphonies, un oratorio, un quintet et un concerto pour violon. De nature curieuse, il écrivait des vers, s’intéressait aux sciences et à la philosophie et sa mémoire était prodigieuse.

À 18 ans, il fut nommé organiste de l’église Saint-Merry (Paris 4e). Quatre ans plus tard, il deviendra titulaire de l’orgue de la Madeleine et y jouera durant 20 ans.

Excellent pianiste et organiste, Saint-Saëns faisait l’admiration de ses contemporains, tels Berlioz, Liszt, Wagner ou Bizet, impressionnés notamment par ses improvisations prodigieuses. La pratique instrumentale poussée à l’excellence n’était d’ailleurs pas son seul talent. Saint-Saëns se considérait comme un classique, mais il aura marqué son époque par le caractère novateur de ses compositions, avec notamment ses poèmes symphoniques : œuvres généralement pour orchestre symphonique pour laquelle le compositeur s’inspire d’un sujet non musical (littéraire, philosophique, historique, poétique, pictural). Saint-Saëns a abordé tous les genres et s’est inspiré de tous les styles, mais bien que grand pianiste, il n’a écrit que des concertos pour piano et n’a pas laissé d’œuvre très significative pour le piano seul.

Mort à 86 ans en 1921, il n’a cessé durant sa vie entière de composer avec facilité et constance. Il disait d’ailleurs : « Je produis des œuvres pour accomplir une fonction de ma nature, comme un pommier produit des pommes ».

C’est au sommet de sa gloire que Saint-Saëns compose sa 3e Symphonie pour orgue, dédiée à Franz Liszt, auquel le liait une admiration réciproque et qui s’était éteint peu avant la création, ayant juste le temps d’accepter la dédicace.

Retrouvez la 3e Symphonie pour orgue au programme de Point d’Orgue à la Française, samedi 17 mai 2025 à Lyon Ainay !

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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Mireille de Charles Gounod

Pour sa saison 2024-2025, l’Orchestre Symphonique de Lyon a mis la France et les compositeurs français à l’honneur. Pour notre concert « Point d’Orgue à la Française » le 17 mai 2025 à Ainay, vous découvrirez ainsi toute la diversité de la musique symphonique française. En plus de la 3e symphonie pour orgue de Saint-Saëns et des musiques de films culte, vous découvrirez Mireille, cette œuvre méconnue de Charles Gounod qui vous transportera dans les champs de lavande du Sud de la France.

Une présentation détaillée vous est proposée par Miguel, notre tubiste qui nous explique tout l’opéra de Mireille dont nous vous jouerons l’ouverture.

Mireille de Gounod : Une fresque lyrique ensoleillée

Lorsque l’on évoque Charles Gounod, on pense immédiatement à Faust, son opéra le plus célèbre. Pourtant, Mireille, opéra en 5 actes, bien que moins connue, est une œuvre d’une beauté poignante, baignée de lumière et de tragédie. Inspirée du poème épique Mirèio de Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature et fervent défenseur de la culture provençale, cet opéra nous plonge dans un univers où l’amour et la fatalité se croisent sous le soleil du Midi.

Un opéra aux couleurs de la Provence

Créé en 1864 à l’Opéra-Comique de Paris, Mireille est un véritable hommage musical à la Provence, une région que Gounod avait découverte et aimée lors d’un séjour à Saint-Rémy-de-Provence. Il s’inspire des traditions locales, des chants populaires et de la langue occitane pour composer une partition riche et évocatrice. Dès les premières mesures de l’ouverture, on perçoit cette ambiance solaire et vibrante, avec des thèmes tantôt légers et dansants, tantôt empreints d’une profonde mélancolie.

L’histoire de Mireille est celle d’un amour impossible entre une jeune fille de bonne famille et un simple vannier, Vincent. Comme dans Roméo et Juliette, un autre opéra de Gounod, les sentiments purs des deux protagonistes se heurtent aux conventions sociales et à la volonté implacable d’un père autoritaire. L’émotion atteint son paroxysme dans l’air célèbre « Ô légère hirondelle », où Mireille, incarnée par une soprano, exprime ses espoirs et ses doutes avec une grâce infinie.

Acte I – La fête de la Saint-Jean : un amour naissant

L’opéra s’ouvre sur une scène en plein air dans la Crau, où la jeunesse provençale célèbre la Saint-Jean avec chants et danses. Parmi eux, Mireille, fille du riche propriétaire Ramon, et Vincent, un modeste vannier, échangent des regards pleins de tendresse. Lorsque Vincent ose déclarer son amour, Mireille, conquise, lui promet sa main devant tous. Mais Ourrias, un gardian (gardien de troupeaux) brutal et jaloux, convoite aussi Mireille. La jeune fille le repousse avec mépris, attisant sa haine.

Acte II – L’opposition du père : le conflit social

Mireille confie à sa servante Taven, une femme considérée comme une sorcière par les villageois, son amour pour Vincent. Taven, sage et protectrice, la met en garde contre la jalousie et l’hostilité des autres. De son côté, Ramon, le père de Mireille, apprend l’idylle et entre dans une violente colère : sa fille ne peut épouser un simple vannier ! Il lui ordonne de renoncer à Vincent. Déchirée entre son amour et l’autorité paternelle, Mireille se réfugie dans l’espoir.

Acte III – Le duel et la malédiction

La tension monte lorsque Ourrias, fou de rage et humilié, provoque Vincent en duel. Dans une scène dramatique, Ourrias blesse grièvement Vincent avant de s’enfuir à travers la Camargue. Mais alors qu’il traverse le Rhône en barque, le gardian est pris de remords et maudit sa propre violence. Dans un moment surnaturel, les flots en furie semblent répondre à sa culpabilité : il est emporté par le courant et disparaît, comme puni par son propre destin.

Acte IV – L’épreuve de Mireille : un pèlerinage désespéré

Apprenant que Vincent est mourant, Mireille prend une décision désespérée : elle entreprend seule un périple à travers la Provence brûlante pour rejoindre Saintes-Maries-de-la-Mer, où elle espère prier et obtenir un miracle. Sous le soleil de plomb, elle marche sans relâche, épuisée et affaiblie. Son célèbre air « Ô légère hirondelle » traduit toute sa douleur et son espoir fragile.

Acte V – La tragédie et l’amour éternel

Arrivée enfin au sanctuaire, Mireille retrouve Vincent, mais elle est à bout de forces. Dans un ultime souffle, elle lui renouvelle son amour et s’éteint dans ses bras, laissant Vincent anéanti. Gounod conclut l’opéra sur une note poignante, où l’amour triomphe malgré la mort, dans un élan de spiritualité et de résignation.

Gounod, maître du lyrisme et des émotions intenses

Charles Gounod (1818-1893) est un compositeur français au style unique, mêlant lyrisme romantique et clarté mélodique. Formé au Conservatoire de Paris et lauréat du prestigieux Prix de Rome, il a été marqué par son séjour en Italie, où il découvre la musique de Palestrina et le bel canto. Cette influence transparaît dans Mireille, notamment dans les superbes ensembles vocaux et les chœurs majestueux qui ponctuent l’opéra.

Bien sûr, son nom reste indissociable de Faust (1859), son chef-d’œuvre absolu, qui enchanta le public avec l’air du « Veau d’or » de Méphistophélès et le bouleversant « Air des bijoux » de Marguerite (les amateurs de Tintin auront reconnu l’air chanté par la Castafiore). Mais Gounod, c’est aussi Roméo et Juliette (1867), un autre sommet du lyrisme français, dont le magnifique duo d’amour et l’air « Je veux vivre » incarnent l’exaltation romantique.

D’autres œuvres méritent d’être redécouvertes. Sapho (1851), son premier opéra, bien que rarement joué, révèle déjà un grand sens de la mélodie dramatique. Cinq-Mars (1877), inspiré du roman d’Alfred de Vigny, offre une écriture raffinée et expressive. Plus surprenant encore, La Reine de Saba (1862), avec son orchestration somptueuse, transporte l’auditeur dans un Orient mythifié.

Gounod excelle également dans la musique sacrée, avec des pièces devenues incontournables, comme son célèbre Ave Maria, basé sur un prélude de Bach, ou encore sa Messe solennelle de Sainte-Cécile, dont la beauté harmonique émerveille toujours les auditeurs.

Mais Gounod, c’est aussi un homme de contrastes. Profondément croyant, il envisage un temps de se faire prêtre, avant de se consacrer à la musique profane. Mireille illustre bien ce paradoxe : à la fois opéra populaire et méditation sur le destin, il oscille entre insouciance et drame, entre ciels éclatants et orages intérieurs.

Une œuvre injustement méconnue

Si Mireille n’a jamais atteint la popularité de Faust ou Roméo et Juliette, c’est en grande partie à cause de son destin tourmenté. Lors de sa création en 1864 au Théâtre Lyrique à Paris, l’opéra ne rencontre pas le succès escompté. Le public parisien, habitué aux grands drames lyriques ou aux opéras bouffes en vogue, peine à s’enthousiasmer pour cette œuvre profondément ancrée dans le folklore provençal. Le livret de Michel Carré, bien que poétique et fidèle à l’esprit du poème de Mistral, semble trop simple aux yeux des spectateurs de la capitale, peu sensibles à cette fresque pastorale et populaire.

De plus, Gounod, soucieux d’offrir une œuvre sincère et empreinte de réalisme, s’éloigne des conventions de l’opéra français de son époque. Au lieu d’une succession d’airs brillants destinés à flatter les voix (et les egos !) des chanteurs, il compose une musique fluide, intégrée au drame, où les dialogues chantés ont parfois des accents presque naturalistes. Ce choix audacieux ne correspond pas aux attentes du public parisien, qui préfère des œuvres plus spectaculaires ou grandioses.

Mais c’est aussi la structure-même de l’opéra qui pose problème. Dans sa version originale en cinq actes, Mireille se termine sur une scène de mort déchirante, dans une tonalité poignante qui surprend les amateurs d’opéra romantique. Après l’échec des premières représentations, Gounod est contraint de remanier son œuvre : en 1869, il en réduit l’ampleur et modifie la fin pour la rendre moins sombre, introduisant un happy end où Mireille survit. Ces modifications, bien qu’ayant permis de nouvelles représentations, brouillent l’intention initiale du compositeur et affaiblissent la puissance dramatique du récit.

Pourtant, ceux qui prennent le temps de redécouvrir Mireille en saisissent toute la richesse. L’orchestration y est subtile et lumineuse, évoquant avec finesse les paysages de Provence : le scintillement du soleil sur les Alpilles, la chaleur écrasante de la Crau, la fraîcheur du Rhône au crépuscule. Les chœurs, omniprésents, apportent une dimension populaire et festive qui contraste avec la tragédie intime de l’héroïne. Quant aux airs, ils comptent parmi les plus beaux de Gounod : la tendre déclaration d’amour de Vincent, la prière bouleversante de Mireille au quatrième acte (« Ô légère hirondelle »), ou encore la scène dramatique d’Ourrias, empreinte de tension et de fatalité.

Aujourd’hui, Mireille connaît un regain d’intérêt grâce à quelques productions qui en restituent la beauté originelle. Des chefs d’orchestre et metteurs en scène passionnés redonnent à cette œuvre ses lettres de noblesse, en revenant à la version authentique voulue par Gounod. Car au-delà de son destin contrarié, Mireille demeure un bijou du répertoire lyrique français, un opéra sincère et émouvant, où la musique respire la lumière et la passion.

Retrouvez l’ouverture de Mireille au programme de Point d’Orgue à la Française, le samedi 17 mai 2025 à Lyon

Réservez dès maintenant vos places pour cette soirée unique.

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’Orgue en hommage à la France.

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Suite Algérienne de Saint-Saëns

L’Orchestre Symphonique de Lyon vous emmène en voyage. Avec la Suite Algérienne de Camille Saint-Saëns, vous vivrez les sentiments du compositeur. Grand voyageur, sa musique est influencée par ses découvertes et c’est en s’inspirant de ses nombreux séjours en Algérie qu’il compose en 1880 la »Suite algérienne« , témoin de son goût pour l’exotisme. Une présentation proposée par Sophie et Alain, altiste et violoniste à l’OSL.

"La Suite Algérienne" est une œuvre qui témoigne du goût pour l'ouverture et le multiculturalisme de Camille Saint-Saëns. Influencée par ses voyages et ses découvertes en Algérie, elle combine des éléments de la culture orientale avec une écriture orchestrale occidentale. En jouant sur la diversité des thèmes et des ambiances, Saint-Saëns réussit à capturer et transmettre ses impressions et ses expériences de voyage, faisant de cette suite une œuvre riche et évocatrice !

Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Camille Saint-Saëns : Un Maître de la Musique Française

Camille Saint-Saëns est un compositeur français né le 9 octobre 1835 à Paris et décédé le 16 décembre 1921 à Alger. Musicien prodige, il a d’abord exercé ses talents en tant que pianiste puis organiste avant de se consacrer à la composition. Il donne son premier récital à l’âge de 11 ans à la salle Pleyel et sera pendant 20 ans l’organiste officiel de l’église de la Madeleine à Paris.


Une œuvre riche et variée

Saint-Saëns a composé une multitude d’œuvres couvrant presque tous les genres musicaux : opéras, oratorios, symphonies, concertos, compositions chorales, musique de chambre, requiem, mélodies, etc. Il est également l’un des premiers compositeurs à écrire pour le cinéma muet avec la bande sonore de « L’assassinat du Duc de Guise » en 1908.

Saint-Saëns est particulièrement connu pour sa capacité à combiner une maîtrise technique impressionnante avec une profonde expressivité musicale. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer :

  • Le Carnaval des Animaux : Une suite humoristique et pédagogique pour orchestre, souvent jouée lors de concerts pour enfants.
  • Danse Macabre : Un poème symphonique célèbre pour son thème lugubre et son utilisation innovante du xylophone, que l’OSL vous avait présenté lors d’une saison précédente.
  • Samson et Dalila : Un opéra dramatique basé sur l’histoire biblique, encore largement interprété aujourd’hui.
  • Symphonie No. 3 (« Symphonie avec orgue ») : Une symphonie en ut mineur qui incorpore l’orgue dans une orchestration symphonique, remarquable pour son ampleur et son éclat.

Un Esprit Curieux et Polyvalent

Personnalité engagée et curieuse, Saint-Saëns s’est intéressé à de nombreuses disciplines non-musicales, telles que la géologie, la botanique, la volcanologie, l’astronomie, la poésie, la littérature, la philosophie, les mathématiques, et l’acoustique. Grand voyageur, ses nombreuses pérégrinations ont enrichi son œuvre musicale de diverses influences culturelles. Sous le pseudonyme de Monsieur Charles Sannois, il aimait voyager incognito pour explorer librement de nouvelles inspirations.

Influence de ses Voyages et Ouverture au Monde

C’est au cours de ses nombreux voyages entre la France et l’Algérie que Saint-Saëns a composé « La Suite Algérienne », une œuvre qui témoigne de son goût pour l’ouverture et le multiculturalisme. Son séjour en Algérie a profondément marqué son œuvre, infusant ses compositions de nouvelles sonorités et de couleurs locales.

Défenseur de la Musique Française

Saint-Saëns était un ardent défenseur de la musique française. En 1871, il participe à la création de la Société Nationale de Musique, visant à promouvoir la musique française et à se distinguer de l’hégémonie musicale allemande représentée par des compositeurs comme Beethoven et Wagner. La Société avait pour mission de soutenir la musique orchestrale et la musique de chambre française, encourageant ainsi de nombreux jeunes compositeurs de l’époque.

Saint-Saëns a joué un rôle clé dans le renouveau de la musique française au tournant du siècle. Il a contribué à la redécouverte de compositeurs français oubliés et a soutenu de nombreux jeunes compositeurs de son temps, dont Gabriel Fauré et Maurice Ravel. Sa musique continue d’être jouée et appréciée dans le monde entier, et son héritage perdure à travers ses compositions intemporelles et son influence sur les générations de musiciens qui ont suivi.

Suite Algérienne de Camille Saint-Saëns par l'Orchestre Symphonique de Lyon
Suite Algérienne de Camille Saint-Saëns par l’Orchestre Symphonique de Lyon

La Suite Algérienne

« La Suite Algérienne« , op. 60, est une suite orchestrale composée par Camille Saint-Saëns en 1880. Saint-Saëns, décédé à Alger, avait une profonde affection pour l’Algérie, pays qu’il découvre pour la première fois en 1873 et où il séjourne à de nombreuses reprises par la suite. Inspiré par ses impressions de voyage, il compose en 1879 une « Rêverie orientale », créée le 7 juin 1879 au bénéfice des sinistrés de Szeged. Cette pièce est reprise dans « La Suite Algérienne« , dont les autres mouvements sont composés à Boulogne-sur-Mer en août 1880.

La Suite algérienne est proposée pour la première fois au Théâtre du Châtelet le 19 décembre 1880.

La suite Algérienne de Camille Saint-Saëns - Couverture de

L’œuvre, comprend quatre mouvements:

  1. Le prélude— Molto allegro
  2. La rapsodie mauresque — Allegretto non troppo , puis Allegro moderato, « lancinante danse arabe »
  3. La rêverie du soir— Allegretto quasi andantino
  4. La marche militaire française — Allegro giocoso

Nous vous proposons de découvrir les premier, troisième et quatrième mouvements :

Prélude (en vue d’Alger)

Ce prélude, «évoquant la bouleversante beauté d’un lever de soleil», ouvre la suite de manière subtile et mystérieuse. L’approche du voyageur par bateau se reflète dans le mouvement ondulant de la musique. Certaines phrases suggèrent le navire arrivant au port et les premiers détails nouveaux et exotiques que l’on aperçoit, ainsi que les bruits de plus en plus forts provenant de la ville.

Rêverie du soir (à Blidah)

Ce mouvement, « page pleine de délicatesse », est un « doux nocturne romantique qui véhicule toute la sensualité des sons et des parfums de la nuit arabe». C’est une évocation poétique et tranquille d’une soirée à Blidah, une ville proche d’Alger.

Marche militaire française

Cette « brillante marche », qui referme la suite, ressuscite l’atmosphère de défilés militaires. Contrairement aux autres mouvements, elle est dépourvue d’exotisme et maintient un sérieux imperturbable. Après avoir exploré des thèmes orientaux, Saint-Saëns introduit brusquement une marche militaire pour rendre hommage à l’armée française.

Cette « Marche Militaire Française » de Camille Saint-Saëns a été utilisée dans divers films et documentaires pour ajouter une dimension de patriotisme, de bravoure ou de contexte historique. Quelques exemples notables :

  • « Le Grand Charles » (2006) : Ce film biographique, qui retrace la vie de Charles de Gaulle, utilise la « Marche Militaire Française » dans plusieurs scènes pour souligner les moments de triomphe et de cérémonie militaire.
  • « A la Conquête du Monde » (1996) : Ce documentaire sur l’histoire coloniale française intègre la « Marche Militaire Française » pour évoquer l’expansion et la présence militaire française en Afrique du Nord.
  • « Indochine » (1992) : Bien que la majeure partie de la bande sonore soit composée par Patrick Doyle, des extraits de la « Marche Militaire Française » sont utilisés pour certaines scènes de parade militaire et pour renforcer le cadre colonial.

Nous pouvons également citer des films modernes comme

  • « Midnight in Paris » (2011) : Bien que Woody Allen utilise principalement la musique de Cole Porter et d’autres compositeurs américains, un extrait de la « Marche Militaire Française » apparaît brièvement dans une séquence évoquant l’histoire française.
  • « The Monuments Men » (2014) : Ce film sur les efforts pour sauver les œuvres d’art volées pendant la Seconde Guerre mondiale utilise la « Marche Militaire Française » dans une scène de célébration de la libération par les troupes alliées.

Ces exemples montrent l’usage polyvalent de la « Marche Militaire Française » dans le cinéma, où elle sert souvent à souligner des moments de patriotisme, de cérémonie ou de contexte historique lié à la présence militaire française.


Vous voulez en savoir plus sur Camille Saint-Saëns ou la suite algérienne:

Vous voulez ressentir le voyage à Alger comme Camille Saint-Saëns ? Rendez-vous sur notre billetterie en ligne pour notre concert Le Nouvel Orient Express le Samedi 15 juin 2024 à 20h30 à la basilique Saint Martin d’Ainay.

Le Retour de la Momie, d’Alan Silvestri

L’Orchestre Symphonique de Lyon vous emmène dans l’univers sacré des momies d’Egypte grâce à la suite pour orchestre du film « Le Retour de la Momie » d’Alan Silvestri pour son concert du 15 juin 2024« Le Nouvel Orient Express ». Une présentation proposée par Adeline, Violoniste à l’Orchestre Symphonique de Lyon.

Composé par Alan Silvestri, figure majeure de la musique de film hollywoodien, ce medley symphonique de la bande originale du film « Le Retour de la Momie » vous transportera dans une épopée mélodieuse, à la fois envoûtante et inquiétante, de Londres à Le Caire. Grâce à des rythmes entrainants et des airs plus mélancoliques, embarquez avec la famille O'Connell dans leurs nouvelles aventures face à la momie Imhotep qui reprend sa quête d'immortalité dix ans après sa précédente résurrection…
Le Retour de la Momie d'Alan Silvestri, pour le Nouvel Orient Express de l'Orchestre Symphonique de Lyon le 15 juin 2024

Alan Silvestri

La bande originale du film « Le Retour de la Momie » a été composée par Alan Silvestri, compositeur américain d’origines italienne et irlandaise né en 1950 à New York. Passionné très jeune par la musique, Silvestri est devenu une figure majeure de la musique de film hollywoodien en réalisant de nombreuses bandes originales, dont celles de la trilogie « Retour vers le futur » et du film « Avengers », déjà interprétées par l’OSL lors de saisons précédentes.

Compositeur attitré du cinéaste Robert Zemeckis, il est également à l’origine des musiques de « Forrest Gump » et « Le Pôle Express » pour n’en citer que deux. Action, comédie ou drame, quel que soit le registre, les compositions de Silvestri sont à la fois épiques et émotionnelles, capturant parfaitement l’essence des aventures vécues par les héros des films.

Le Retour de la momie : le film

Le Retour de la Momie (titre original : The Mummy Returns) est un film américain réalisé par Stephen Sommers, sorti au cinéma en 2001. Il s’agit de la suite du film « La Momie » sorti deux ans plus tôt. L’histoire se déroule en 1933, une dizaine d’années après les aventures du premier film. Cette suite remet en scène le protagoniste aventurier, Rick O’Connell (Brendan Fraser), et sa femme Evelyn (Rachel Weisz), désormais parents d’un petit garçon de 8 ans, Alex. La famille se retrouve confrontée à nouveau à la momie du grand prêtre Imhotep, exposée au British Museum et ramenée à la vie par une secte avide de pouvoir. Dans ce second volet, Imhotep convoite le bracelet du roi Scorpion, trouvé par les O’Connell et verrouillé au poignet du jeune Alex. La Momie fait alors kidnapper le garçon et l’embarque dans une odyssée à travers l’Egypte, de Karnak jusqu’au désert d’Ahm Shere – lieu inventé pour le film, dans l’objectif de tuer le roi Scorpion et de prendre le commandement de l’armée d’Anubis. Momies ressuscitées, créatures mystiques et pièges mortels devront être combattus par les O’Connell pour sauver leur fils et le monde de la destruction.

Grâce à une fusion d’éléments orchestraux classiques et de motifs orientaux, le compositeur créé une atmosphère immersive plongeant les spectateurs dans cet univers alliant Egypte antique et thriller fantastique

Adeline, Violoniste au sein de l’Orchestre Symphonique de Lyon

La musique du film « Le retour de la momie » par Alan Silvestri

La partition de Silvestri suit habilement cette aventure épique. Grâce à une fusion d’éléments orchestraux classiques et de motifs orientaux, le compositeur créé une atmosphère immersive plongeant les spectateurs dans cet univers alliant Egypte antique et thriller fantastique. Le thème principal, cuivré et entrainant, revient tout au long du film pour souligner les moments clés de l’intrigue. Silvestri incorpore des instruments et des motifs musicaux du Moyen-Orient comme la flûte orientale, des chœurs traditionnels et des percussions ethniques qui transportent les auditeurs dans les déserts arides et les temples antiques.

La suite pour orchestre de Silvestri, produite par Universal Music, est un arrangement pour orchestre symphonique présentant un medley des musiques du film et mettant en valeur la richesse des sonorités orchestrales, avec des cuivres puissants, des vents et cordes envoûtants et des percussions rythmées. Une œuvre qui vous (re)transportera à coup sûr dans cette aventure pleine de suspense et d’action !

Vous voulez en savoir plus ? Retrouvez nos sources principales et d’autres articles :

Rendez-vous Samedi 15 juin 2024 à 20h30 à la basilique Saint Martin d’Ainay pour retrouver cette œuvre pleine de suspense et d’action lors de notre concert Le Nouvel Orient Express. Retrouvez ici la billetterie en ligne.

Concerto pour trombone de Launy Grøndahl

Lumière sur le trombone avec ce concerto pour trombone de Grondahl !

Cette année, lors de notre concert « Le Nouvel Orient Express » le 15 juin 2024 à la Basilique d’Ainay de Lyon. le trombone à coulisse sera sous le feu des projecteurs avec l’interprétation de l’exceptionnel Concerto pour Trombone de Launy Grøndahl par notre soliste invitée Caroline Sylvestre. L’OSL s’attaque à un monument du répertoire pour trombone, avec cette pièce écrite par Launy Grøndahl.

Ne manquez pas la représentation exclusive de ce concerto pour trombone par l’Orchestre Symphonique de Lyon l

Et pour vous présenter cette œuvre, son compositeur et plus largement la place du trombone dans la musique symphonique, Nicolas, Tromboniste au sein de l’OSL vous propose cet article.

Découvrez le Concerto pour trombone de Launy Grondhal exclusivement en concert le 15 Juin 2024 pour le Nouvel Orient Express par l'Orchestre Symphonique de Lyon
Découvrez le Concerto pour trombone de Launy Grondhal exclusivement en concert le 15 Juin 2024 pour le Nouvel Orient Express par l’Orchestre Symphonique de Lyon

Qui était Launy Grøndahl ?

Launy Grondahl, compositeur danois du concerto pour trombone proposé par l'Orchestre Symphonique de Lyon

Launy Grøndahl est né en 1886 près de Copenhague au Danemark. Son nom est souvent associé à son concerto pour trombone, mais il fut l’un des chefs d’orchestre les plus talentueux du Danemark au début du XXe siècle. Il dirigea pendant 31 ans le meilleur des orchestres du Danemark : l’Orchestre de la Radio d’Etat danoise devenu l’Orchestre Symphonique National danois. Cet orchestre reste le plus prestigieux du pays encore aujourd’hui ! Les enregistrements des interprétations des symphonies de Nielsen, sous la baguette de Launy Grøndahl, font encore autorité à l’heure actuelle. Avant d’être chef d’orchestre, Launy Grøndahl était violoniste. A l’âge de 13 ans, il était déjà musicien professionnel au sein de l’orchestre du Casino Théâtre ! C’est d’ailleurs pour les trombonistes de cet orchestre qu’il écrira plus tard, en 1924, son Concerto pour trombone. Bien que modeste à propos de ses compositions, Launy Grøndahl a écrit plusieurs pièces pour violon, basson, de musique de chambre ou encore pour piano. Ces pièces sont malheureusement peu connues en dehors des pays nordiques.

Launy Grøndahl était un prodige à deux facettes : un chef d’orchestre de génie ainsi qu’un compositeur talentueux, en particulier aux yeux des trombonistes !

Le concerto pour trombone de Grøndahl : un incontournable du répertoire de trombone !

Le trombone à coulisse est un instrument à vent de la famille de cuivres. Facilement reconnaissable grâce à sa coulisse qui le distingue des autres instruments, il est utilisé dans de nombreux styles musicaux. On le retrouve évidemment dans la musique symphonique. Largement utilisés et connus pour leur contribution aux musiques de films symphoniques, comme Star Wars, Indiana Jones ou encore James Bond, les trombones sont aussi présents dans le répertoire plus « classique » des musiques symphoniques.

Trombone à coulisse : instrument vedette du concerto pour trombone de Launy Grondahl pour le concert de l'Orchestre Symphonique de Lyon le 15 juin 2024

Mozart fut l’un des premiers à les utiliser dans son opéra « La flûte enchantée ». Aux côtés du tuba, les trombones sont utilisés pour des passages puissants comme dans le final de la symphonie n°8 de Bruckner, ou des passages plus lents et calmes, comme dans l’ouverture du deuxième mouvement de la symphonie nᵒ 9 « Du Nouveau Monde » de Dvořák. Cette année, l’OSL jouera également l’ouverture de « La Pie Voleuse » de Rossini, morceau où les trombones font plusieurs interventions remarquées.

Le trombone peut également être soliste au cœur d’un morceau comme dans le fameux « Boléro » de Ravel ou dans « Tuba Mirum » extrait du requiem de Mozart, dans lequel le trombone dialogue avec le soliste au chant. Cependant, peu de compositeurs consacrent au trombone un concerto avec orchestre. Leopold Mozart (le père de Mozart) le fit au XVIIIe siècle avec un concerto pour trombone alto. Au XIXe siècle, Rimsky-Korsakov composa lui aussi un concerto pour trombone.

Le Concerto pour trombone de Launy Grøndahl reste donc sûrement la plus célèbre des pièces pour trombone et orchestre. Ce concerto est composé de 3 mouvements. Le premier, « Moderato assai ma molto maestoso », expose le thème principal de l’œuvre dans plusieurs tessitures et tonalités. Il présente également un deuxième thème plus chantant. Le deuxième mouvement, « Quasi una Leggenda », est un mouvement plus lent et expressif permettant de mettre en valeur la rondeur et le lyrisme du trombone. Le dernier mouvement, « Finale, maestoso rondo », débute en reprenant le thème chantant du premier mais évolue très vite vers un mouvement allant et dansant. Il se conclut de manière majestueuse, comme une victoire. Ce concerto est un défi pour le soliste car il doit allier son interprétation personnelle de la pièce avec les nombreuses indications données par le compositeur sur la partition.

Le Concerto pour trombone de Launy Grøndahl reste sûrement la plus célèbre des pièces pour trombone et orchestre. Ce concerto est un défi pour le soliste car il doit allier son interprétation personnelle de la pièce avec les nombreuses indications données par le compositeur sur la partition.

Nicolas, Tromboniste au sein de l’OSL

Notre soliste invitée : Caroline Sylvestre

Pour relever ce défi du répertoire de trombone, l’OSL a fait appel à Caroline Sylvestre.

Caroline Sylvestre, Tromboniste invité pour le concerto pour trombone de Launy Grondahl le 15/06/2024

Bien connue des musiciens de l’OSL, Caroline est une musicienne éclectique jouant dans des groupes variés. Elle joue de l’euphonium au sein du « Bus Rouge », compagnie de spectacles de rue. Elle est aussi tromboniste dans MinK BigBand, Promesa Salsa ou Kali’Bones. Caroline s’est vu dédier une pièce de Grégoire Gensse pour trombone solo et a participé à l’enregistrement de plusieurs albums : « Noony » de Vaïty, un album de bèlè (style mêlant musique, danse et conte),  « MinK » de Raphaël Minfray et Sabine Kouli, des pièces contemporaines de David Wood, ou encore le conte musical « Prince ! » de Sophie Bœuf.

Caroline est une passionnée de pédagogie. Elle est titulaire de 2 DE en trombone et en tuba, et enseigne dans les conservatoires de Sainte-Foy-lès-Lyon et Vaulx-en-Velin. Elle fait également partie du dispositif Démos-Lyon, projet de démocratisation culturelle s’adressant à des enfants de 7 à 12 ans n’ayant jamais pratiqué la musique.

Pour aller plus loin

Rendez vous Samedi 15 juin 2024 à 20h30 à la basilique Saint Martin d’Ainay pour découvrir cette œuvre rarement interprétée lors de notre concert Le Nouvel Orient Express. Retrouvez ici la billetterie en ligne.

Lawrence d’Arabie de Maurice Jarre

L’Orchestre Symphonique de Lyon vous propose de retrouver la musique du film Lawrence d’Arabie de Maurice Jarre pour son concert du 15 juin 2024, « Le Nouvel Orient Express ».

Immortalisé par le cinéma en 1962, Lawrence d’Arabie est devenu une figure légendaire du XXe siècle, magnifiant les splendeurs du désert et les drames de la guerre. Composée par Maurice Jarre la musique accompagne des panoramas grandioses et ensorcèle par des mélodies envoûtantes et des orchestrations audacieuses.
Lawrence d'Arabie de Maurice Jarre par l'Orchestre Symphonique de Lyon
Lawrence d’Arabie de Maurice Jarre par l’Orchestre Symphonique de Lyon

Imaginez-vous Stars Wars sans la musique de John Williams ? Auriez vous pleuré pendant La Boum sans la voix chaude de Richard Sanderson ?
Que serait devenu Lawrence d’Arabie sans la partition de Maurice Jarre ?

Vérène, Violoncelliste au sein de l’Orchestre Symphonique de Lyon
vous propose cette présentation.

De Lawrence d’Arabie à Docteur Jivago, la filmographie de Maurice Jarre résonne comme un appel à l’aventure, aux contrées lointaines, à la découverte des cultures du monde.

« La musique de Maurice Jarre déchire l’écran » déclarait Alexandre Desplat. « C’est du CinémaScope avec des notes ».

Qui était Lawrence d’Arabie ?

Thomas Edward Lawrence, plus connu sous le nom de « Lawrence d’Arabie« , fut le chef de file de la révolte arabe contre les Ottomans entre 1917 et 1919. Son récit de plus de mille pages, Les Sept Piliers de la Sagesse, mêle sublimes descriptions du désert, portraits de guerriers, scène de combats et de massacre dans une œuvre unique, à la fois autobiographie poétique, journal de guerre et réflexion sur l’histoire humaine.

Immortalisé par le cinéma en 1962 grâce au réalisateur David Lean, Lawrence d’Arabie est devenu une figure légendaire du XXe siècle, magnifiant les splendeurs du désert et les drames de la guerre.

La partition de Maurice Jarre évoque les grands panoramas et les scènes d’action ainsi que l’ancrage culturel du contexte historique.

Maurice Jarre (1924, 2009), le plus lyonnais des compositeurs californiens

A l’âge de 16 ans, Maurice Jarre décide de devenir chef d’orchestre après que son père lui offre un disque, la Rhapsodie Hongroise N°2 de Franz Liszt. C’est pour lui un déclic, il est littéralement subjugué par le son. Tout en préparant un diplôme d’ingénieur, afin de se plier aux pressions paternelles, il étudie au Conservatoire de Paris le solfège, l’harmonie, la théorie et la composition avec Jacques de la Presle, Louis Aubert et Arthur Honegger. Trop âgé pour l’apprentissage du piano, il se spécialise comme timbalier sur les conseils de Charles Munch qui voit en lui un certain esprit musical et un bon sens du rythme.

Il commence sa carrière de percussionniste, notamment auprès de la compagnie théâtrale de Jean-Louis Barrault et Pierre Boulez. Il devient par la suite arrangeur et chef d’orchestre. Il se forme à l’écriture pour l’image en passant par le court métrage, dès 1951.

Les contraintes économiques stimulent son inspiration. Parce qu’il ne peut pas forcément avoir tous les musiciens qu’il souhaite pour ses créations, il conçoit des échafaudages un peu bizarroïdes d’instruments. On dit même qu’il y a un « son Jarre », typique de cette époque.

La musique de Lawrence d’Arabie

En 1962, Lawrence d’Arabie porte la signature de Maurice Jarre à une échelle mondiale avec le premier de ses trois Oscars, suivi en 1964 d’un exil californien. A Los Angeles, il composera pour les plus grands metteurs en scène : Hitchcock, Kazan, Huston, Eastwood, Cimino, sans rompre les ponts avec l’Europe : Visconti, Schöndorff

Mais jamais l’industrie hollywoodienne n’effaça les traits caractéristiques de son écriture : mélodies sinueuses, audaces orchestrales, et un univers harmonique non conventionnel. « C’est vrai, les musiciens me disent souvent : « harmoniquement, tu es un pervers’’ ! Je suis obligé de leur donner raison ».

Le compositeur était très intrigué par les musiques ethniques. « Le folklore, ou plutôt les folklores », insistait-il, « ont toujours été l’une de de mes passions. Durant mes études au Conservatoire de Paris, son directeur, Claude Delvincour, imposait à chaque étudiant d’élaborer une thèse sur cinq différentes musiques ethniques. Je me suis donc immergé dans les musiques arabes, indiennes, russes, japonaises, sans oublier le hillbilly, ancêtre de la country music. C’était un horizon qui s’ouvrait sur d’autres modes d’écritures, de pensées musicales. Très vite, j’ai compris que les instruments de ces folklores représentaient des possibilités expressives originales ».

Le saviez-vous ?

  • Maurice Jarre renonçait à tous ses cachets de concert au profit d’œuvres caritatives.
  • En 2006, il a dirigé l’Orchestre National de Lyon, dans sa ville natale, lors d’un concert anniversaire qui fut également le dernier d’une vie dédiée à la musique.

Vous voulez en savoir plus sur la musique de Maurice Jarre ?

Retrouvez ce podacast de 4 minutes de Radio France : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/maxxi-classique/maurice-jarre-un-lyonnais-a-hollywood-2278203

Vous voulez écouter ou réécouter la musique de Lawrence d’Arabie ?

Voici l’interprétation de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, une version donnée à l’occasion des 100 ans de la naissance de Maurice Jarre

Lawrence d’Arabie par l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Pour se souvenir des beaux yeux de Peter O’Toole et de la prestance d’Omar Sharif : un extrait du film


Lawrence d’Arabie : Extrait du film

Vous en voulez encore ? voila nos sources

Lawrence d’Arabie par l’Orchestre Symphonique de Lyon en concert

Retrouvez « Lawrence d’Arabie » de Maurice Jarre interprété par l’Orchestre Symphonique de Lyon lors de notre concert Le Nouvel Orient Express le 15 Juin 2024 à Lyon, Abbaye d’Ainay.

Nuits Égyptiennes d’Arensky

Entrée Solennelle d’Antoine

"L'Entrée solennelle d'Antoine" d'Anton Arensky est l'épilogue de la suite pour orchestre "Les Nuits Égyptiennes", véritable péplum retraçant les amours de Cléopâtre et d'Antoine dans l'Egypte ancienne.

Miguel, Tubiste au sein de l’Orchestre Symphonique de Lyon vous propose de découvrir ici plus amplement la vie du compositeur Anton Arensky et l’œuvre Nuits Égyptiennes proposée par l’OSL pour sa saison 2023-2024.

Anton Arensky (1861 – 1906)

Anton Arensky, compositeur des Nuits Égyptiennes

Anton Arensky était un compositeur, chef d’orchestre et professeur russe, né le 12 juillet 1861 à Novgorod dans un environnement familial musical. Son père médecin est violoncelliste amateur et sa mère, pianiste, lui donne ses premières leçons.

Le jeune garçon montre des signes précoces de génie musical et commence à composer des mélodies et des pièces pour piano dès l’âge de neuf ans. Puis la famille déménage à Saint-Pétersbourg pour lui permettre de suivre des études musicales. C’est à dix-huit ans qu’il entre au conservatoire pour suivre des cours de composition avec le célèbre Nikolaï Rimski-Korsakov. Il travaille alors sur des compositions plus importantes, telles qu’une réduction pour piano de l’opéra de son professeur, La Fille des neiges, en 1881. Il poursuit son éducation musicale en prenant des cours de contrepoint, et sort du Conservatoire à vingt-deux ans avec une médaille d’or.

Suite à l’obtention de son diplôme en 1882, Arensky a rejoint le Conservatoire de Moscou en tant que professeur, où il a enseigné à des étudiants qui allaient devenir des légendes de la musique, tels que Alexander Scriabin et Sergei Rachmaninoff. En 1895, il retourne à Saint-Pétersbourg pour diriger le Chœur impérial, recommandé pour ce poste par Mily Balakirev.

À l’âge de quarante ans, il prend la décision de se concentrer sur sa carrière artistique en tant que compositeur, pianiste et chef d’orchestre, et quitte la chapelle impériale.

Arensky est décédé de la tuberculose le 25 février 1906, à l’âge de 44 ans, dans un sanatorium à Perkjärvi qui faisait partie du grand-duché de Finlande, à l’époque sous l’Empire russe (aujourd’hui Zelenogorsk, en Russie).

Peu de choses sont connues sur sa vie privée, mais dans « Ma Vie » (1909), Rimski-Korsakov raconte que Arensky a toujours eu une vie irrégulière, s’adonnant à des soirées trop arrosées et jouant aux cartes. Malgré une vie relativement courte et dissolue, Arensky a eu une activité créatrice prospère.

L’influence de Pyotr Ilyich Tchaïkovski sur sa musique est indéniable. Rimski-Korsakov lui-même a dit : « Dans sa jeunesse, Arensky n’a pas échappé à une certaine influence de ma part; plus tard, l’influence est venue de Tchaïkovsky. » Son style se trouve donc à la charnière de l’influence des romantiques Rimski-Korsakov et Tchaïkovski, et du langage harmonique devenu plus complexe de la nouvelle génération qu’il a d’ailleurs contribué à former.

Il lui sera parfois reproché de n’avoir pas su créer son univers personnel. Pourtant, il a vite obtenu du succès, notamment avec son premier opéra, Un Songe sur la Volga (1891), dans lequel il emprunte des thèmes issus du folklore. Il rencontrera moins de succès avec son deuxième opéra, Raphaël (1894), et ensuite avec Nal et Damayanti (1904), composé d’après l’épopée indienne du Mahâbhârata.

En ce qui concerne la musique symphonique, on peut citer les Variations sur un thème de Tchaïkovski, qui sont devenues populaires. Cependant, c’est certainement dans son domaine de prédilection, la musique de chambre, largement reconnue comme de premier plan, que son talent s’est le mieux exprimé avec deux quatuors à cordes, deux trios avec piano et un quintette avec piano à son actif.

Nuits Égyptiennes d'Anton Arensky

Le Ballet « Les Nuits Egyptiennes »

Parmi l’héritage musical riche et diversifié laissé par Arensky, « Les Nuits Égyptiennes » se distingue comme un ballet en un acte composé en 1900. Ce ballet, qui n’a pas été monté du vivant d’Arensky en raison du décès du chorégraphe Lev Ivanov, a finalement été créé le 21 mars 1908 au Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg, avec la chorégraphie de Mikhaïl Fokine.

L’œuvre s’inspire de l’orientalisme, un courant artistique et littéraire fasciné par l’exotisme de l’Orient. Le ballet intitulé Les Nuits égyptiennes évoque le titre d’une nouvelle de Pouchkine datant de 1835. Mais en ce qui concerne l’intrigue du ballet et son immersion dans l’Orient, Anton Arensky a puisé ses références dans un ouvrage renommé à l’époque, Des mœurs et coutumes des Égyptiens modernes d’Edward William Lane, publié à Londres en 1837. Cet ouvrage a marqué l’histoire de l’orientalisme avec ses descriptions puissantes de la vie en Égypte, influençant plusieurs artistes, dont Gérard de Nerval.

Le 25 juin 1910, il a été interprété par les Ballets russes de Diaghilev dans la production intitulée « Cléopâtre » au théâtre du Châtelet à Paris. Les Nuits égyptiennes faisait partie d’une série de pièces rassemblées autour de la thématique « Les Orientales« , servant de prélude à l’œuvre d’Igor Stravinski, L’Oiseau de feu.

La suite orchestrale « Les nuits égyptiennes »

La suite orchestrale op. 50a, tirée du ballet, est composée de sept mouvements captivants qui transportent l’auditeur dans un voyage à travers l’imaginaire oriental. Les mouvements les plus célèbres de cette suite sont probablement « La danse des Ghazies », « Charmeuse de serpents », et « Entrée solennelle d’Antoine », que l’OSL vous interprétera cette saison.

Chaque pièce offre une fenêtre sur un monde de mystère et de séduction, caractéristique de l’attrait de l’époque pour l’Orient.

Antoine, également connu sous le nom de Marc Antoine, était un général romain et un homme politique influent à l’époque de l’Égypte ptolémaïque. Il est célèbre pour sa relation tumultueuse avec Cléopâtre, la dernière reine d’Égypte. Leur histoire d’amour a été immortalisée dans de nombreuses œuvres artistiques, dont cette suite orchestrale.

Dans “Les Nuits Égyptiennes”Antoine est donc un personnage central, et sa relation avec Cléopâtre est mise en lumière. L’Entrée solennelle d’Antoine peut être interprétée comme un moment où Antoine entre en scène de manière majestueuse, peut-être lors d’une rencontre avec Cléopâtre ou lors d’un événement important de leur histoire commune.

« Les Nuits Égyptiennes » d’Arensky reflètent non seulement l’intérêt du compositeur pour l’orientalisme, mais aussi son talent pour créer des mélodies envoûtantes et des harmonies riches. L’orchestration utilise une variété d’instruments qui ajoutent à la couleur locale de la musique, avec des bois, des cuivres, des percussions et des cordes. La musique d’Arensky invite à une réflexion sur la manière dont l’Orient a été perçu et représenté dans l’art occidental.

Aujourd’hui, « Les Nuits Égyptiennes » continuent de captiver les auditeurs et restent un témoignage de la fascination durable pour l’exotisme et la richesse culturelle de l’Égypte. Cette œuvre est un exemple remarquable de la manière dont la musique peut transcender les frontières et les époques, offrant une expérience immersive dans un passé lointain et un lieu mythique.

Pour en savoir plus sur Les nuits égyptiennes et l’œuvre d’Arensky, vous pouvez consulter Arensky : des nuits d’Egypte pas très câlines  | Crescendo Magazine (crescendo-magazine.be) et la page Wikipedia dédié a Arensky Anton Arenski — Wikipédia (wikipedia.org)

L’entrée solennelle d’Antoine extraite des Nuits Egyptiennes de Arensky en concert par l’Orchestre Symphonique de Lyon

Retrouvez un extrait de la suite orchestrale des Nuits Egyptiennes d’Antoine Arensky interprété par l’Orchestre Symphonique de Lyon lors de notre concert du 6 Avril 2024 à Charlieu et du 15 Juin 2024 à Lyon.

Aladdin d’Alan Menken

Vous connaissez tous le film Aladdin de Disney. L’Orchestre Symphonique de Lyon vous propose pour cette saison 2023-2024 la suite pour orchestre Aladdin d’Alan Menken pour vous transporter au pays des Mille et Une Nuits.

« Alan Menken est considéré comme un véritable génie de la composition au soutien du 7ème art. Il connaît l’apogée de sa carrière lorsque les studios Disney lui confient la direction musical de leurs plus grands films. »

Pierre, Contrebassiste au sein de l’OSL vous propose cette présentation.

Aladin et la lampe merveilleuse

Aladdin et la lampe merveilleuse

Aladin est un personnage des Mille et Une Nuits, il aurait vraiment existé en Syrie au XVIIIe siècle.

Hanna Dyâb est un jeune Syrien dont l’histoire n’a pas retenu le nom. Toutefois, c’est après le grand voyage de sa vie, de Alep en Syrie à Paris, sur demande de Louis XIV de 1704 à 1708, qu’il conte à Antoine Galland les histoires de Ali Baba et les Quarante Voleurs, mais aussi, de Aladin et la lampe merveilleuse. Ce conte, qui s’inspire en de nombreux points de sa propre histoire (un tuteur qui suscite la méfiance, une caverne renfermant une lampe magique…), sera ajouté par Galland à une version complétée et traduite du conte arabo-perse des Mille et une nuits. Cet ouvrage, publié en France au XVIIIème siècle, formera la base du mouvement orientaliste en France, et même en Europe, une vague de pensées imaginant l’Orient comme un monde merveilleux, empli de richesse et d’exotisme. 

Le Conte initial de Aladin, quant à lui, connaîtra de nombreuses adaptations et inspirera d’autres créations, jusqu’à nos jours. On compte notamment, parmi elles, le fameux film Aladdin de Disney, paru en 1993 dans les cinémas français, et racontant, sous la forme d’un dessin animé, l’histoire du héros Aladdin, accompagné du célèbre Génie vivant dans la lampe.

Aladdin d'Alan Menken par l'Orchestre Symphonique de Lyon
L’OSL vous présente la suite pour orchestre Aladdin d’Alan Menken

C’est la suite orchestrale, comprenant 5 mouvements et composée par Alan Menken pour ce film, que nous vous proposons pour cette saison 2023-2024

Alan Menken, un génie de la composition au soutien du 7ème art

Alan Menken, compositeur de génie au soutien du 7ème art avec Aladdin de Disney

Cette œuvre unique est composée par Alan Menken, en collaboration avec, d’une part, Howard Ashman, avec lequel il a travaillé pour le film La petite sirène, et, d’autre part, Tim Rice, suite à la mort tragique de ce dernier en 1991.

Alan Menken, compositeur américain né le 22 juillet 1949 , est considéré comme un véritable génie de la composition, au soutien du 7ème art. Il a travaillé sur de nombreuses œuvres, mais connaît réellement l’apogée de sa carrière au cours des années 1990, lorsque les studios Disney le chargent de diriger l’aspect musical de leurs plus grands films.

Nous comptons dans les créations de ce compositeur les musiques de La Petite Sirène, La Belle et la Bête, ou encore des œuvres plus récentes, telles que certains films Avengers, ainsi que les réadaptations contemporaines en « live-action » (images réelles, ou de synthèse) qu’entreprend Disney aujourd’hui pour modifier ses dessins animés classiques. Quant à Aladdin, le succès fulgurant des musiques du film s’est notamment traduit par l’obtention d’un Grammy Award de la meilleure chanson pour « Ce Rêve Bleu » (A whole new world — un tout nouveau monde — en anglais).

Aladdin d’Alan Menken en concert par l’Orchestre Symphonique de Lyon

Retrouvez la suite pour orchestre Aladdin d’Alan Menken interprété par l’Orchestre Symphonique de Lyon lors de notre concert du 6 Avril 2024 à Charlieu et du 15 Juin à Lyon.

Ouverture de la Pie Voleuse de Gioachino Rossini

L’Orchestre Symphonique de Lyon vous propose pour cette saison 2023-2024 de découvrir la célèbre ouverture de l’opéra comique La pie Voleuse de Rossini

Ninetta, jeune servante, doit se marier au fils de la famille qui l’emploie. Ce n’est pas du goût de la maîtresse de maison et lorsqu’une pie vole des couverts en argent, c’est elle qui est accusée…

La Pie Voleuse : découvrez l'histoire de Ninetta, jeune servante, qui doit se marier au fils de la famille qui l’emploie. Ce n’est pas du goût de la maîtresse de maison et lorsqu’une pie vole des couverts en argent, c’est elle qui est accusée…

La Pie Voleuse (La Gazza Ladra)

La Pie Voleuse (titre original : La gazza ladra) est un opéra italien en deux actes de Gioachino Rossini créé en 1817. Le livret de Giovanni Gherardini est une adaptation d’une pièce de théâtre contemporaine (1815) de Théodore Baudouin d’Aubigny et Louis-Charles Caigniez : La Pie voleuse, ou la Servante de Palaiseau. L’opéra raconte l’histoire de Ninetta, une servante accusée à tort de voler une cuillère en argent appartenant à son maître Fabrizio, alors que la coupable est en fait une pie. Ninetta est condamnée à mort, mais elle sera sauvée in extremis grâce à l’intervention de son père Fernando, un soldat déserteur, et à la capture de la pie voleuse.

L’ouverture de La Pie Voleuse est l’une des plus célèbres et des plus appréciées du répertoire rossinien. Elle commence par un solo de caisse claire qui évoque le roulement du tambour militaire, suivi par une introduction lente et solennelle qui annonce le drame à venir. Puis, le tempo s’accélère et la musique devient plus légère et plus vive, avec des thèmes mélodiques et rythmiques qui illustrent le caractère espiègle et malicieux de la pie. L’ouverture se termine par une brillante coda qui reprend le thème principal.

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