A propos du Point d'Orgue : l'Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus

L’Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus sur le Point d’Orgue

Le point d’orgue, c’est un peu l’instant où la musique retient son souffle. Ce symbole mystérieux, qui plane au-dessus d’une note ou d’un silence, permet d’étirer le temps… et oblige tous les musiciens à regarder le chef !

A propos du Point d'Orgue : l'Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus
A propos du Point d’Orgue : l’Orchestre Symphonique de Lyon vous en dit plus

Dans la plupart des langues, le point d’orgue se traduit par fermata (de l’italien fermare, « tenir »), un terme qui évoque cette suspension du temps.
Attention toutefois aux faux amis : en allemand (Orgelpunkt) ou en néerlandais (orgelpunt), l’expression désigne ce que nous appelons en français une pédale, soit une note tenue dans le grave pendant que les autres voix s’agitent au-dessus. Un joyeux rappel de ses origines !

Une longue évolution musicale

Apparu au XIVe siècle, le point d’orgue servait principalement à marquer la dernière note d’une pièce. Progressivement, il a évolué pour devenir un repère permettant de ralentir et de conclure une phrase musicale.
À la Renaissance et à l’époque baroque, on l’appelait parfois « point de convenance » ou « point de repos », signalant qu’une voix devait tenir sa note jusqu’à ce que les autres arrivent à leur conclusion naturelle. Un concept qui, avouons-le, pourrait aussi bien s’appliquer à certains bavards en réunion…

Les compositeurs baroques en raffolaient, notamment dans le choral protestant, où chaque phrase musicale s’achevait souvent par un point d’orgue. À cette époque, on le faisait durer à l’infini (de quoi tester la patience des chanteurs en manque de souffle).
Aujourd’hui, les interprètes de musique ancienne ont tendance à l’écourter, probablement pour éviter que le public ne pense que l’organiste s’est endormi sur son clavier.

Au XVIIIe siècle, dans l’opéra et les concertos, le point d’orgue a pris une dimension encore plus spectaculaire : placé sur l’accord de quarte et sixte de cadence, il signalait au soliste qu’il pouvait improviser une cadenza avant le retour de l’orchestre. Une occasion rêvée pour briller… ou pour semer une petite frayeur au chef d’orchestre qui se demandait combien de temps allait durer l’inspiration du soliste !

Une métaphore devenue langage courant

Mais le point d’orgue ne se limite pas à la musique. Dans la langue française, il symbolise l’apothéose d’un événement, un moment clé où tout semble suspendu avant la grande conclusion. D’ailleurs, on confond parfois cette expression avec summum ou point culminant, alors qu’en réalité, le point d’orgue est davantage une pause dramatique qu’un feu d’artifice final.

Le point d’Orgue à la Française de l’OSL :

Notre concert Samedi 17 mai 2025, justement, est un parfait point d’orgue de la musique française.
De la puissance symphonique de Saint-Saëns au souffle poétique de La La Land, en passant par l’hommage gourmand de Ratatouille et l’incontournable Soupe aux choux, chaque œuvre apportera son moment de suspension et d’éclat.

Un sommet musical, un temps suspendu… en un mot, un véritable point d’orgue !

Nous sommes impatients de vous retrouver Samedi 17 mai 2025 à 20h30 à l’abbaye d’Ainay pour ce Point d’orgue en hommage à la France.

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