Un orchestre moderne et dynamique depuis plus de 75 ans !
En plus de 75 ans, l’Orchestre Symphonique de Lyon, association fondée en 1947 et composée de plus de 75 musiciens amateurs, diversifie son programme, mêlant la musique classique aux œuvres contemporaines, couvrant ainsi différentes époques et différents styles musicaux. Rendre accessible la musique symphonique au plus grand nombre, dans les grandes villes comme en milieu rural, pour les petits et les grands est une de nos missions.
La diversité sera toujours au cœur de notre programmation, mettant en évidence tout l’éventail de musique possible en orchestre symphonique.
Nous croyons en la puissance de la musique pour rassembler les personnes de tous horizons.
Il est temps à notre logo d’incarner ce dynamisme et cette modernité.
Nous sommes heureux de vous présenter aujourd’hui cette nouvelle identité.
Dans cet article, on vous dit pourquoi l’oeuvre s’appelle Rhapsody in Blue. Mais tout d’abord, qui était George Gerswhin ?
George Gerswhin
1898-1937
compositeur
Issu d’une famille juive d’origine russe, George Gershwin (1898-1937) grandit à Brooklyn, le quartier des immigrés de New York. Il y découvre des styles de musique variés, tels que le jazz et le ragtime et s’initie au piano sur le vieil instrument de son frère. Jouant naturellement avec beaucoup de facilité, ses parents décident de lui faire prendre des cours. A l’âge de quinze ans, il est engagé comme « song-plugger », chargé d’interpréter des partitions pour les acheteurs potentiels. Il commence à se faire connaître et apprécier pour sa personnalité musicale. Il améliore par ailleurs sa technique et apprend à improviser et transposer instantanément. Les commandes de compositions commencent à se multiplier.
C’est Rhapsody in Blue, composée à 26 ans, qui le rendra célèbre par son caractère original, un mélange de musique classique et de jazz. Gershwin jonglera toute sa vie entre ces deux genres. Il décède à 38 ans d’une tumeur au cerveau, laissant derrière lui plus de deux cents chansons et une cinquantaine de comédies musicales.
Rhapsody in Blue, composée en 1924
Inspiré depuis son enfance par le jazz, Gershwin compose Rhapsody in Blue en 1924.
Ce concerto jazz pour piano est une commande du chef d’orchestre Paul Whiteman, persuadé que le jazz est en train d’initier un nouveau mouvement dans le monde de la musique. Whiteman entend ainsi faire reconnaître ce genre et ses évolutions auprès du public et des critiques.
En plein travail d’écriture d’une comédie musicale (Sweet Little Devil) qui va être donnée fin janvier 1924, Gershwin dispose d’un délai très court pour écrire le concerto jazz pour piano qui sera joué un mois plus tard. Il compose hâtivement les mélodies et les thèmes principaux, mais n’a pas le temps d’orchestrer son œuvre. C’est Ferde Grofé, l’arrangeur de l’orchestre de Paul Whiteman, qui se rendra chaque jour chez Gershwin pour chercher la version pour deux pianos, avec les indications d’instrumentation, et qui réalisera une orchestration spécialement destinée à l’ensemble de Whiteman.
Le frère de Gershwin, également son parolier, proposera de l’appeler Rhapsody in Blue, l’œuvre n’étant écrite ni en majeur ni en mineur, mais tournant plutôt autour de la note « bleue » (la « blue note » des jazzmen).
Un concerto jazz et classique
Lorsque Whiteman commande ce concerto jazz, Gershwin veut composer une œuvre qui soit un parfait mélange entre musique classique et jazz. A la différence d’un concerto classique, qui possède trois parties distinctes, elle sera constituée d’un seul mouvement prolongé, caractéristique d’une rhapsodie. Il la met en musique avec un big band de jazz, composé de saxophones, clarinettes, trompettes. A cela, il ajoute une batterie et seulement huit violons.
Bien qu’il compose les mélodies et les thèmes principaux, Gershwin improvise sans partition ses solos au piano lors de la première représentation.
L’interprétation de l’ouverture de la rhapsodie par le clarinettiste solo est déterminante pour l’œuvre. Celle-ci commence par un trille (deux notes conjointes répétées en alternance et de manière rapide), suivi d’un legato, que le clarinettiste jouera en glissando.
Le reste de l’œuvre est un dialogue entre les solos de piano intenses et rythmés et les mouvements orchestraux lents, riches et amples. Les rythmiques et les styles contrastés, parfois cyclothymiques, donnent à cette rhapsodie son caractère si singulier et novateur.
Découvrez une version historique de cette Rhapsody in Blue
Classique, Latino et Rock pour notre Symphonie éclectique : Danzon n° 2 d’Arturo Marquez
L’idée de notre spectacle « Symphonie éclectique : de Carmen aux Beatles » est de vous faire découvrir des musiques magnifiques qui sont peu connues du grand public français notamment avec l’introduction du style Latino dans notre concert.
Vous avez pu lire l’article présentant Libertango d’Astor Piazzolla et vous allez me dire que justement vous connaissez ce style, mais il est fort à parier, et fort regrettable que vous ne connaissiez pas cette danse mexicaine Danzon n° 2 d’Arturo Marquez. C’est pourquoi nous l’avons mis au programme de ce concert, et, on va vous faire une confidence, c’est même l’un de nos morceaux préférés du spectacle !
Arturo Márquez, compositeur mexicain de musique orchestrale renommé et toujours vivant, est né en 1950.
Il est apprécié pour sa capacité à intégrer les éléments des styles mexicain et cubain dans ses œuvres.
Sa série de Danzónes, en particulier la Danzón n°2, a contribué à sa notoriété internationale.
Le danzón est une danse et donne aussi son nom à un genre musical d’origine cubaine. Tous deux sont dérivés de la contradanza et de la habanera, en plus libre.
On appelle charangas les orchestres qui interprètent généralement ce genre. Leur composition se rapproche d’un orchestre classique cubain, auquel s’ajoutent des instruments à sonorités latines : piano, violons, violoncelles, güiros, clarinettes, flûtes, contrebasses et timbales.
Ces danzones sont basés sur la musique de la région de l’état de Veracruz au Mexique, et c’est d’ailleurs la visite d’un bal dans la ville de Veracruz qui a inspiré Marquez.
Le Danzón no 2 est parfois surnommé le
« deuxième hymne national mexicain ».
L’œuvre Danzón n°2 a été commandée par l’université autonome du Mexique et créée en 1994 à Mexico. La pièce se concentre sur les accents plutôt que sur les temps, si bien que le tempo semble varier alors qu’il n’en est rien et que la précision demeure bien constante dans chaque mesure.
Pour vous mettre dans l’ambiance mexicaine, nous vous proposons de découvrir ce court métrage réalisé en 2009 par le cinéaste mexicain Guillermo Ortiz Pichardo, utilisant le morceau comme dispositif narratif principal. Ce film qui se déroule dans le Mexico des années 1940, l’âge d’or de danzón. Il est un hommage au cinéma mexicain de l’époque. On y voit même Arturo Márquez en tant que pianiste de la salle de danse.
Vous remarquerez que les rebondissements de ce films vont totalement avec les différentes intentions de cette Danzon n°2.
Retrouvez DANZON N°2 d’Arturo Marquez par l’Orchestre Symphonique de Lyon en concert :
Vous avez pu découvrir chaque oeuvre au programme de ce concert dans nos différents articles (si non, cliquez sur chaque lien de l’article dédié au concert ici) . Il est temps de vous en dire plus sur ce grand medley des Beatles.
Faut il vous présenter les Beatles ?
Ce groupe de musiciens originaires de Liverpool s’est formé en 1960, et en 10 ans d’existence, puisque les membres se sont séparés en 1970, a battu tous les records et marqué l’histoire de la musique contemporaine.
Parmi les multiples records établis par les Beatles, on peut citer par exemple le plus grand nombre de disques vendus, estimé à plus d’un milliard, tous supports confondus à travers le monde ;
le plus grand nombre d’albums numéro 1 au niveau international (37 albums),
au Royaume-Uni le plus grand nombre de semaines passées à la première place des ventes (174),
la compilation numéro 1 des Beatles parue en novembre 2000 est devenue au niveau international le disque grand format le plus rapidement vendu de l’histoire de l’industrie discographique (3,6 millions d’exemplaires vendus en une seule semaine et plus de 12 millions d’exemplaires vendus en trois semaines)
… et la liste de ces records serait très longue.
Lorsque les quatre musiciens du groupe (John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr) se sont séparés en 1970, chacun a poursuivi une carrière solo et tous ont rencontré le succès.
Des chansons qui font l’objet d’adaptations nombreuses
Les chansons des Beatles ont fait l’objet d’adaptations multiples dans le monde entier et dans presque toutes les langues, y compris en français, et dans toute la francophonie. Elles ont aussi été conjuguées dans tous les styles musicaux, et des albums entiers de reprises (instrumentales, a cappella ou chantées) leur ont été consacrés comme le reggae tribute to the Beatles par des chanteurs jamaïcains, ou le tropical tribute to the Beatles, avec des artistes d’Amérique latine…
Plusieurs films ont utilisé des thèmes musicaux des Beatles en guise de bande originale (par exemple, when I am sixty-four dans The World according to Garp), ou encore des émissions télévisées…
A Tribute to the Beatles, medley symphonique
L’hommage (a tribute to) qui est rendu aux Beatlespour cette Symphonie éclectiqueva vous permettre de reconnaître parmi les nombreux tubes, quelques extraits ou passages des meilleures compositions qui sont souvent attribuées à Paul McCartney et/ou John Lennon mais aussi pour certains titres à George Harrison.
Pour vous aider à identifier chaque morceau lors de notre concert du 26 Mai au Radiant-Bellevue, on vous fait reviser les titres de ce medley . Les voici dans l’ordre chronologique de leur composition mais qui ne sera pas celui de l’interprétation proposée par Bruce HEALEY :
All my loving (1963)
https://youtu.be/tduZ9UxKhPw
Can’t by my love (1964) de l’album A Hard Day’s Night
Day Tripper (1965)
https://youtu.be/othSH7Bh6d0
Yesterday (1965) de Paul McCartney, c’est la chanson la plus reprise de tous les temps, composée au lendemain d’un rêve, Paul McCartney s’est mis au piano le matin et avait même cru qu’il avait non intentionnellement plagié l’œuvre de quelqu’un d’autre
All you need is love (1967) John Lennon, chanson qui deviendra l’hymne du Flower Power.
Blackbird (1968) inspirée d’une œuvre de J S Bach.
Lady Madonna (1968)
Ob la di ob la da (1968)
https://youtu.be/_Kev9hhI7V8
Something (1969) G Harrison
Come together (1969) ouvre l’album Abbey Road
https://youtu.be/7I118vDBRRk
Let it be (1969) Paul McCartney, dernier single anglais du groupe.
Here comes the sun (1969) George Harrison, à l’époque où les Beatles connaissent une tension interne.
https://youtu.be/wyHiWyJaYTk
Retrouvez Beatles Tribute par l’Orchestre Symphonique de Lyon en concert :
Classique, Latino et Rock pour notre Symphonie éclectique : la danse espagnole du Lac des Cygnes de Tchaïkovski
L’une des missions que l’Orchestre Symphonique de Lyon s’est donné est de faire découvrir des œuvres et compositeurs. C’est pourquoi chaque concert mêle des œuvres très connues ou plus rarement jouées du répertoire classique à des musiques de films très populaires. Pour notre concert Symphonique éclectique : de Carmen aux Beatleset ce voyage autour du classique du latino et du rock, nous aurions pu choisir un extrait très connu du lac des Cygnes.
Vous voyez duquel je veux parler ?
alors écouter donc :
Mais pour répondre à notre objectif de découverte, nous avons préféré pour ce concert sélectionner un autre extrait du Lac des Cygnes : la Danse espagnole
Entre répertoire classique et rythmes hispanique voici une belle transition assurée par la Danse Espagnole extraite du Lac des Cygnes de Tchaïkovski.
Le Lac des cygnes est le premier ballet dont la musique fut créée par un compositeur symphonique.
Piotr Ilitch Tchaïkovski (ou Tchaïkovsky ) est un compositeur russe de l’époque romantique né le 25 avril 1840 à Votkinsk et mort le 25 octobre 1893 à Saint-Pétersbourg.
Après avoir étudié la musique des spécialistes des mélodies à la mode de l’époque pour le ballet, c’est-à-dire la seconde moitié du XIXe siècle, Tchaïkovskiavait une opinion plutôt négative de ce genre, jusqu’à ce qu’il s’intéresse de plus près aux partitions et soit impressionné par la variété presque illimitée de leurs mélodies.
La musique de ballet était un peu considérée comme un genre
« inférieur », et c’est ainsi que le compositeur Rimski-Korsakovconsidérait qu’il s’agissait d’une entreprise indigne du talent de Tchaïkovski. Celui-ci devait néanmoins répondre qu’il n’y avait pas « de genre inférieur en musique, il n’y a que de petits musiciens ! ».
Ainsi ce premier ballet proposé par Tchaïkovskilui donna raison par la suite, même s’il ne fut pas le témoin direct de ce succès qui deviendra mondial.
C’est l’histoire d’un jeune prince (Siegfried) qui à sa majorité se voit imposer par sa mère au cours d’un grand bal pour son anniversaire, le choix d’une épouse. N’acceptant pas cette méthode, il va se rendre dans la forêt où il va rencontrer près d’un lac, des cygnes dont l’un se transformera en une belle jeune femme (Odette).
La danse Espagnoleest l’une des pièces interprétées à l’occasion du bal où se présenteront les candidates aux fiançailles, et où surgira le cygne noir qui est la fille du sorcier Rothbart, et le sosie d’Odette…
Retrouvez cette danse lors de notre prochain concert
Classique, Latino et Rock pour notre Symphonie éclectique : Bohemian Rhapsody de Freddie Mercury et Queen
Pour clore notre 70ème saison anniversaire, nous avons conçu un spectacle original hors du commun pour un orchestre symphonique. (retrouvez tout le repertoire de ce concert ici : www.oslyon.fr/symphonie-eclectique )
Vous découvrirez des œuvres très connues du répertoire classique comme Carmen et d’autres légendes du répertoire rock comme Bohemian Rhapsody de Queen.
« Bohemian Rhapsody» est une chanson écrite par Freddie Mercury, et interprétée par le groupe Queen
Dès sa sortie en 1975, « Bohemian Rhapsody » connu un grand succès, atteignant le top 50 des classements dans près de 20 pays différents, malgré sa durée de 5’55 de prime abord peu adaptée à la radio.
Elle revint ensuite en tête du box office en 1991-92, popularisé par le film Wayne’s World, et est depuis l’objet de nombreuses adaptations et reprises par différents artistes et formations musicales.
La structure de « Bohemian Rhapsody » est très originale : on est très loin du traditionnel couplet – refrain !
Elle se compose de six parties distinctes : l’Introduction interprétée a cappella à quatre voix, suivie par la Ballade puis par un solo de guitare.
Vient ensuite une partie rappelant l’Opéra qui a nécessité plus de 180 prises de sons, ce qui représentant un défi pour les technologies d’enregistrement de l’époque.
Le morceau enchaîne ensuite sur un Interlude aux accents hard rock, et la boucle se conclue par un retour au chant de Freddie Mercury.
La complexité de cette construction musicale et la multiplicité des styles et sonorités employés en font un morceau particulièrement adéquat en vue d’une adaptation pour orchestre.
Depuis plus de 30 ans, Bohemian Rhapsody fait l’objet de nombreuses reprises. On a sélectionné pour vous la reprise décalée du tout récent groupe Pentatonix .
Retrouvez Bohemian Rhapsody par l’Orchestre Symphonique de Lyon en concert :
Classique, Latino et Rock pour notre Symphonie éclectique : Music de John Miles
Musicest une chanson composée par le musicien et claviériste britannique John Miles.
John Miles, de son vrai nom John Errington, est un musicien et chanteur né en 1949 à Jarrow (Angleterre). Il doit sa renommée au morceau « Music» sur lequel nous reviendrons dans la suite de l’article.
Poussé par ses parents, il commence tout jeune à prendre des cours de piano. Il arrêtera rapidement les leçons avant de s’y remettre au lycée, grâce à son professeur de musique. En parallèle du piano, il débute également son apprentissage de la guitare.
Décidé depuis toujours à se faire un nom dans le monde de la musique, il crée le groupe « The Influence » avec des amis. Afin de le financer, John Miles décide d’arrêter l’université et vit de petits boulots.
Le groupe se séparera quelques temps plus tard, permettant à John Miles d’en créer un nouveau « the John Miles set ». C’est avec ce groupe qu’il commencera à avoir un petit succès en Angleterre.
C’est en 1971 que John Miles se lance dans une carrière solo avec son premier titre « Jose », sorti la même année.
1976 : L’année de la consécration
Le single « Music» (également connu sous le nom « Music was my first love»), sorti en 1976, connaîtra un succès planétaire. En effet, ce titre sera classé dans le top 3 des singles au Royaume-Uni mais également dans le top 10 de nombreux pays tels que l’Allemagne, la Belgique, la Suisse et les Pays-Bas.
La popularité de John Miles restera élevée grâce à d’autres morceaux sortis dans la foulée (« Remember yesterday » et « slow down »).
La chanson « Music» sera propulsée en Europe et en Amérique du nord grâce à une tournée en collaboration avec les Rolling Stones, Aerosmith, Tina Turner ou encore Elton John.
Encore ultra populaire aujourd’hui, la chanson « Music » peut être entendue dans de nombreuses émissions et même dans des stades de foot !
Les années 80 : un tournant dans la carrière de John Miles
John Milesne retrouvera jamais le succès qu’il a eu avec « Music » et sa carrière stagne quelque peu dans les années 80.
Il décide alors de changer de métier. De chanteur il deviendra directeur musical : il suivra plusieurs artistes tels que Joe Cocker ou encore Tina Turner.
Sans doute nostalgique de sa carrière passée, John Mileseffectue en grand retour sur scène en 2002.
Pour vous faire patienter jusqu’au 26 Mai, voici une version mêlant orchestre et guitare électrique !
Retrouvez Music par l’Orchestre Symphonique de Lyon en concert :
Classique, Latino et Rock pour notre Symphonie éclectique : Libertango d’Astor Piazzolla
Libertango est une oeuvre majeure et mondialement connue du compositeur Astor Piazzolla (1921 – 1992).
Astor Piazzolla, compositeur (et bandéoniste !) argentin du
20ème siècle, est un musicien incontournable lorsqu’il est question de tango, et particulièrement de tango instrumental.
D’abord passionné par le jazz depuis son plus jeune âge, Astor
Piazzolla découvrira le tango grâce à la passion de son père
pour ce style.
Un peu déçu de s’être vu offrir un bandéon lorsqu’il avait 8 ans,
le jeune Astor en joue sans grande conviction, jusqu’au jour où,
adolescent, il assiste à un concert de tango qui va le passionner
immédiatement.
A 17 ans, il décide donc de devenir bandéoniste professionnel : d’orchestres médiocres en orchestre de qualité, Piazzolla s’adonne de plus en plus à l’écriture.
Dans un premier temps il se passionne pour la composition de musique classique mais revient quelques années plus tard à ses fondamentaux : le tango.
C’est en 1974 qu’il enregistre « Libertango« .
Libertango est la contraction de deux mots « libertad » (la liberté en espagnol) et tango, qui symbolise le passage du tango classique au « tango nuevo » pour Piazzolla.
Le « tango nuevo » est un style de tango créé par Piazzolla lui-même, qui se veut plus dynamique et plus ouvert que le tango traditionnel.
Ce nouveau tango ne se chante plus et devient une musique de concert à part entière !
Dans libertango, vous pourrez découvrir l’expression artistique de Piazzolla à son apogée, au style absolument singulier.
« Quand on crée, il faut avoir son propre style. Sans style, il n’y a pas de musique. »
Fort d’un thème envoûtant, dynamique et passionné, Libertango saura sans aucun doute vous séduire !
Vous reconnaîtrez aisément sa mélodie chantante et lyrique, contrastée par une base rythmique entraînante et dansante.
Célèbre dans le monde entier, Libertango a été repris et réarrangé par de nombreux musiciens internationaux.
Parmi les réinterprétations chantées, nous pouvons citer « I’ve seen that face before » de l’américaine Grace Jones, « Moi je suis tango » de Guy Marchand ainsi qu’une reprise libanaise par l’artiste Hiba Tawaji.
Aussi, dans les reprises instrumentales, nous noterons la merveilleuse interprétation au violoncelle de Yo-Yo Ma :
https://www.youtube.com/watch?v=WpEpS1FX5ic
Retrouvez Libertango par l’Orchestre Symphonique de Lyon en concert :
Le concerto d’Aranjuez pour guitare et orchestre que nous vous avons présenté dans cet article sera une pièce pivot du classique au latino.
Composé pour Guitare et Orchestre, il sera interprété le Samedi 26 Mai 2018 par la soliste Keren-Nada Bahr
Son parcours musical commence à l’âge de 5 ans au conservatoire de Givors. Elle débute par la flûte traversière puis 2 ans après le clavecin, le chant et 3 ans après la guitare. En parallèle, en tant que flûtiste elle a fait partie des harmonies de Givors et Tarare.
En 2 000 elle choisit de se spécialiser en Guitare. Elle a travaillé avec René Bartoli au conservatoire de Marseille où elle obtient son Diplôme d’Etudes Musicale puis avec le maître Alberto Ponce à l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot où elle obtient son diplôme d’Exécution puis son diplôme Supérieur d’Exécution.
En 2008 elle commence le Quanoun (instrument traditionnel oriental) et de là, crée un ensemble de musique oriental avec un percussionniste dans lequel elle chante également. Elle arrange principalement des chansons de Fairouz (chanteuse Libanaise).
Durant sa carrière artistique, elle a fait une série de concerts au Liban organisée par le centre culturel français, en 2001 elle joue avec l’ONL « le voyage d’hiver » de Schubert orchestré par Zender. En 2004 elle joue en 1ère mondiale le concerto pour guitare et orchestre « Iber » de Cortès avec l’OSL.
Elle se produit régulièrement en solo ou duo de guitare et guitare et chant ainsi qu’avec l’ensemble de musique orientale.
Elle enseigne la guitare depuis septembre 2000 dans diverses associations. Actuellement elle travaille à l’Ecole de Musique de Brignais et au Conservatoire à Rayonnement Communal de Givors.
Pourquoi redécouvrir ? parce que sans doute, sans le savoir vous connaissez déjà ce morceau et notamment son mouvement lent , l’adagio.
Avant de vous présenter cette oeuvre, vérifions tout de suite :
Verdict ?
Lisez la suite. On vous en dit plus sur cette oeuvre et son compositeur
Concerto d’Aranjuez
Lorsque Joaquin Rodrigo (1901-1999) compose le concerto pour guitare et orchestre de Aranjuez en 1938 pour répondre à la commande du marquis de Bolarque, grand amateur de musique classique, il ne se doute pas du succès phénoménal que celui-ci connaîtra.
Le concerto d’Aranjuez tient son nom des jardins du palais royal d’Aranjuez. Joaquin Rodrigo, atteint de cécité depuis l’âge de 3 ans, dira de ce lieu qu’il est « imprégné du parfum des magnolias, du chant des oiseaux et du jaillissement des fontaines » ». Impressions – et non descriptions – que l’on retrouve tout au long du concerto, œuvre de musique pure, sans programme aucun, qui offre une vision intérieure d’une Espagne éternelle et heureuse au moment même où l’Espagne est plongée dans les heures sombres de la dictature de Franco.
Le premier mouvement est animé d’un rythme vigoureux qu’aucun des deux thèmes qu’il contient ne vient interrompre. Il évoque les jours heureux passés à Aranjuez par Rodrigo et sa compagne Victoria Kamhi lors de leur lune de miel.
l’adagio : ultra connu
Le deuxième mouvement, un adagio, est le mouvement le plus connu de ce Concerto d’Aranjuez. Empreint de tristesse, il est une supplication adressée à Dieu pour qu’il ne prenne pas la vie de sa femme Victoria, qui venait d’accoucher d’une petite fille de sept mois mort-née. Ce mouvement est un véritable dialogue entre la guitare soliste et les instruments de l’orchestre.
Le troisième mouvement, allegro gentile, évoque une danse de cour, avec une combinaison de rythmes binaires et ternaires qui soutiennent un tempo vif jusqu’à la fin.
Ce concerto d’Aranjuez, que nous auront le plaisir de vous interpréter le 26 mai dans sa version d’origine, a été utilisé dans de nombreux films et séries. Il a aussi été adapté dans des styles variés notamment jazz par Miles Davis et Chick Corea, latino par Paco de Lucia et rock par John Paul Jones de Led Zeppelin. Encore une preuve s’il en fallait que la musique symphonique dite « classique » n’a pas fini d’être une source d’inspiration et d’émotion !