REQUIEM DE VERDI

Au fil du Requiem de Verdi

Giuseppe Verdi

Giuseppe Fortunino Francesco Verdi aura marqué le XIXe siècle et l’Italie par son travail engagé. Il aura su mettre son image et ses œuvres au service de ses convictions politiques : la révolte contre l’occupation autrichienne sur le territoire italien pour obtenir la réunification de la péninsule.

Son nom marque également son engagement patriotique car il s’agit d’un acronyme qui signifie «  Viva Vittorio Emmanuele Re d’Italia ». Les spectateurs ont pu ressentir, à travers sa musique, l’idée de communauté et d’unité qui cherche à être exprimée à travers une démarche artistique. Cela s’illustre par ses célèbres choeurs d’opéras qui donnent la parole au peuple et seront chantés partout. Cela fera de Verdi un compositeur de renommé. D’ailleurs, lorsque l’Italie regagne son indépendance en 1870, il est considéré comme un héros national et occupe un siège au Parlement.

Le répertoire de Verdi est composé essentiellement d’art lyrique, avec de nombreux thèmes inscrits dans la culture populaire. On pense notamment à La donna è mobile de Rigoletto, Va, pensiero de Nabucco mais également la Marche triomphale d’Aida. Ses œuvres auront marqué l’histoire du théâtre musical, avec des livrets basés sur des œuvres de grands auteurs comme Victor Hugo ou William Shakespeare. En terme de composition musicale, on assiste à un flot continu de musique au service du drame lyrique et au développement de la technicité dans les parties vocales et instrumentales.

Quant à la musique sacrée, Verdi s’y est attelé en 1869 après la mort de Rossini. Il s’agit d’un Requiem composé collectivement par tous les célèbres musiciens italiens de l’époque. En ressort le Libera me que l’on retrouvera plus tard, en 1874, dans la messe de Requiem en hommage à son ami, le poète Alessandro Manzoni. Verdi lui vouait une grande admiration et ils partageaient ensemble l’engagement pour l’unité italienne.

Ce Requiem de concert suit la liturgie catholique romaine avec sa structure en sept parties, accordant une place prépondérante à la séquence du Dies irae, dont les dix numéros s’enchaînent sans interruption :

1. Requiem (soli et chœur)

2. Dies iræ (chœur), Tuba mirum (basse, chœur), Mors stupebit (basse), Liber scriptus (mezzo, chœur), Quid sum miser (soprano, mezzo, chœur), Rex tremendae (soli, chœur), Recordare (soprano, mezzo), Ingemisco (ténor), Confutatis (basse, chœur), Lacrymosa (soli, chœur)

3. Offertoire (soli)

4. Sanctus (double chœur)

5. Agnus Dei (soprano, mezzo, chœur)

6. Lux æterna (mezzo, ténor, basse)

7. Libera me (soprano, chœur)

La première représentation du Requiem de Verdi aura lieu à Mâcon le 26 janvier prochain.

A suivre …

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