Double concerto Violon et Violoncelle de BRAHMS

Le double Concerto pour Violon et Violoncelle de Brahms

Johannes Brahms (1833-1897)

Double concerto pour Violon et Violoncelle et Orchestre en La mineur (op 102)

 

double concerto pour violon et violoncelle de BRAHMS opus 102
Brahms Double concerto pour violon, Violoncelle et Orchestre Opus 102

Créé le 18 octobre 1887 à Cologne par Joseph Joachim, célèbre violoniste et Robert Hausmann, violoncelliste du Quatuor Joachim, sous la direction de l’auteur,  le double concerto pour violon et violoncelle de BRAHMS est la dernière œuvre concertante de Brahms qui termine ainsi sur une formation fort peu courante à l’époque romantique. Comme précédents illustres, on ne peut guère citer que ceux de Bach, celui de Mozart pour violon et alto, celui de Spohr pour 2 violons et le triple concerto de Beethoven.

L’aspect peu traditionnel de l’œuvre explique peut-être son accueil réservé – surtout en France- et sa popularité assez réduite.

Le double concerto comporte 3 mouvements.

1 – ALLEGRO

D’une forme tout à fait particulière en raison de sa liberté de construction et de sa richesse thématique : 3 thèmes principaux et jusqu’à 8 idées secondaires entrainant une durée d’exécution supérieure à la totalité de celle des deux autres mouvements suivants.

Quatre mesures d’orchestre font entendre le début du thème principal. Aussitôt après, le violoncelle exécute une cadence parsemée de larges accords. Une courte intervention des vents expose une mélodie simple et lyrique qui sera le motif contrastant. C’est ensuite l’entrée du violon bientôt rejoint par le violoncelle : les deux solistes exécutent un duo qu’ils terminent par un long trait à l’octave. Alors, seulement, à lieu l’exposition orchestrale dans son intégralité.

Les deux solistes rentrent ensuite successivement et leur traitement manifeste le souci de Brahms de les équilibrer en leur confiant des parties d’importance égale. Toutefois, on peut constater que dans l’exposition des thèmes, c’est le violoncelle qui prend la priorité.  La partie développement très complexe, amène une accentuation de la virtuosité. La réexposition module bientôt en la majeur et conserve cette tonalité jusqu’à la coda qui retrouve le mode mineur.

2- ANDANTE (Ré Majeur)

C’est une des très belles pages de la maturité de Brahms. Après 4 notes montantes au cor et aux bois qui donnent la cellule thématique, les 2 solistes jouent à l’octave dans le grave de leur registre et ensemble avec les pupitres de l’orchestre la large et noble mélodie de la partie A.

La partie B réplique avec des tierces aux bois, dans le ton de La Majeur, évoquant les sonorités d’un choral d’orgue. Les deux solistes auront ensuite un rôle mélodique ornemental avec des valeurs rythmique de plus en plus resserrées qui ramèneront la première partie suivie d’une réapparition condensée du 2e thème et de formules ornementales, faisant office d’une ample coda.

3- VIVACE NON TROPPO

Le premier thème vif et léger, un peu énigmatique est exposé par le violoncelle et repris par le violon.

On retrouve donc la même hiérarchie des instruments que dans l’allegro initial. Il en sera de même pour le 2eme thème large, à la fois carré et chantant.

Dans la partie centrale surgit une nouvelle idée très caractérisée d’où l’influence tzigane ne semble pas absente. Les parties de solistes atteignent ensuite leur plus haut niveau de virtuosité. Dans la réexposition, le 2eme thème sera en La Majeur et cette tonalité se maintiendra jusqu’à la fin. La coda (poco menuo allegro) est remarquable par la finesse de ses lignes et de sa texture.

(par Pierre S. d’après le « guide de la musique symphonique – Fayard éditeur )

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